Comment faire pousser ses orchidées ?
Avec leurs fleurs tropicales aux multiples couleurs, formes ou dessins, les orchidées figurent sans surprise tout en haut du classement des plantes d’intérieur les plus populaires.
Riginaires des tropiques, la plupart des orchidées présentent des racines aériennes qui s’enroulent autour des troncs d’arbre, des plantes et des rochers (on les nomme alors « épiphytes »), tandis que les parties exposées des racines captent l’humidité et les nutriments de l’air ambiant.
Les différents types d’orchidées
La majorité des orchidées est épiphyte, mais certaines peuvent être semi-terrestres.
Les orchidées épiphytes
Parmi les épiphytes, nous retrouvons le très populaire Phalaenopsis, ou orchidée papillon, ainsi que les Cattleya et Oncidium, aux effluves envoûtants.
N’oublions pas l’orchidée Vanda, très appréciée pour ses grandes fleurs extravagantes. Cette épiphyte est généralement vendue et cultivée racines nues, comme elle se présente dans son environnement naturel.
Les orchidées semi-terrestres
Plus terre-à-terre, les orchidées comme le Paphiopedilum, ou Sabot-de-Vénus, plongent leurs racines dans le sol.
Dans la nature, ces orchidées se plaisent généralement dans les milieux forestiers.
Comment faire pousser ses orchidées
Les semis d’orchidées
Les orchidées sont appréciées pour leurs fleurs exquises. Elles peuvent aussi être cultivées pour leurs graines, mais cette opération requiert un équipement très spécifique. Nous vous conseillons plutôt d’acheter directement des plantes fleuries.
Accueillir une orchidée
Voici le matériel essentiel pour rempoter et entretenir des orchidées chez vous :
- Du fertilisant pour orchidée
- Un arrosoir
- Un terreau spécial orchidée
- Des tuteurs et des liens
- De l’engrais pour orchidée ou des bâtonnets pour orchidées
- Un pot en plastique transparent
- Un spray hydratante spécial orchidée
- Des sécateurs
- Des granulés hydro (facultatif)
- Un cache-pot (facultatif)
Pourquoi rempoter les orchidées après l’achat ?
Cette opération permet une inspection en règle des racines de votre nouvelle pensionnaire, de vérifier l’état du substrat de culture, mais aussi de traquer tout signe de maladie ou de parasite.
- Sortez précautionneusement la plante de son pot, et enlevez doucement le substrat de ses racines. Pour plus de facilité, passez les racines sous l’eau ou trempez-les une dizaine de minutes : elles sont plus flexibles et moins fragiles lorsqu’elles sont mouillées.
- Les racines aériennes des orchidées sont généralement pâles, avec des extrémités vertes. Surtout ne pas les enlever, elles sont nécessaires à la survie de la plante. En revanche, les racines mortes peuvent être taillées avec un outil de coupe stérilisé. Pour identifier une racine dévitalisée, une simple pression suffit : si la racine est ferme, elle est encore vivante, si elle est molle ou flétrie, la plante n’en a plus l’usage.
- Rempotez dans un pot de même taille ou légèrement plus grand, en vous assurant que les racines sont à l‘aise. L’idéal est de vous munir d’un pot en plastique transparent, qui vous permettra de vérifier régulièrement l’état des racines. Si l’esthétique ne vous convient pas, utilisez un cache-pot pour votre maison.
- Ajoutez petit à petit le nouveau substrat de culture, en tapotant le pot pour bien remplir l’espace entre les racines. Utilisez un terreau spécial orchidées, car le terreau traditionnel ne leur convient pas. Ce substrat remplace la terre, sans pour autant étouffer les racines. Le terreau spécial orchidées se compose d’un mélange de paillis d’écorces, de charbon, de sphaigne et coques de noix de coco. Le résultat est à la fois aéré et nourrissant, et retient l’humidité pour que les racines les absorbent.
- Si vous le souhaitez, utilisez un engrais liquide une ou deux fois par mois et plus régulièrement quand l’orchidée fleurit.
- Une fois la floraison terminée, enlevez au sécateur la tige défleurie à la base de la plante.
- Prévoyez un rempotage de votre orchidée tous les deux ou quatre ans, selon les espèces.
L’entretien selon le type d’orchidée
- Les orchidées comme les Phalaenopsis et les Oncidium préfèrent une lumière filtrante, car leurs feuilles peuvent être brûlées par une exposition directe, particulièrement dans les climats chauds.
- Si vous envisagez une place au soleil pour votre orchidée, sachez que les Cattleyas, les Vandas ou les Dendrobiums sont friands de chaleur et de lumière, même directe. Pour les autres, filtrez la lumière avec des rideaux ou un store.
- La majorité des orchidées se plaira entre 18 et 25°C. Dans une pièce plus fraîche, certaines espèces comme les Dendrobiums souffrent et / ou ne parviennent pas à fleurir.
- Les orchidées comme les Cymbidiums et les Phalaenopsis préfèrent une petite baisse de température pour encourager leur floraison. Gardez cependant en tête que, quelle que soit l’espèce, de brusques changements de température peuvent durablement stresser la plante.
Comment arroser ses orchidées ?
Les orchidées apprécient un arrosage régulier, surtout en période de croissance. La fréquence de l’arrosage dépend souvent de la température et de l’humidité : vous arroserez ainsi plus souvent lorsque la pièce sera bien chauffée et l’air ambiant plutôt sec.
Lors de l’arrosage, le substrat de croissance et les racines doivent être suffisamment trempés, mais sans excès. Essuyez l’eau qui se serait logée dans les interstices des feuilles, car l’eau stagnante peut entraîner de la moisissure. La méthode la plus facile consiste à plonger le pot de l’orchidée dans un plus grand contenant pendant 5 à 10 minutes, avant d’égoutter le pot dans un évier. Utilisez toujours de l’eau à température ambiante, le froid ou le chaud peut abimer les racines.
Apprenez à décrypter les signes de déshydratation selon votre type d’orchidée. Par exemple :
- Phalaenopsis : les racines passent du vert brillant au gris argenté lorsqu’elles manquent d’eau.
- Oncidium et Cattleya : vérifiez si le substrat est sec au toucher avant d’arroser.
Entretenir son orchidée au quotidien
Toutes les orchidées n’ont pas les mêmes besoins : le Phalaenopsis pardonne ainsi aisément des oublis d’arrosage, tandis que Vandas et les Paphiopedilum ont besoin d’un degré élevé d’humidité pour un bon développement.
Les orchidées captent leurs nutriments et l’eau à travers leurs racines, qui, dans la nature, sont exposées à l’air. Conserver ces racines en bon santé est donc crucial pour réussir la culture de ses orchidées.
L’apport d’engrais et l’arrosage régulier donneront des orchidées à la santé florissante, mais la vérification régulière des racines mortes ou malades pourra leur sauver la vie. Une ventilation adaptée est également vitale pour la santé des racines. Enfin, rassurez-vous, il vous sera toujours possible de faire refleurir votre orchidée de façon très simple, en adoptant les bons gestes.
Gardez toujours ces conseils en tête : munissez-vous d’un pot avec ventilation et trous de drainage, et arrosez avec parcimonie et sagesse.
Choisir l’orchidée parfaite pour la maison
La meilleure orchidée pour l’intérieur est souvent le Phalaenopsis, car il tolère une luminosité assez faible, présente une floraison longue durée et se remet assez facilement d’un arrosage irrégulier.
Le Paphiopedilum possède aussi des atouts non négligeables. Bien qu’il soit plus difficile à trouver, sa fleur peut durer des mois. Il arbore souvent un feuillage marbré, ce qui en fait aussi une plante d’intérieur décorative en dehors de la période de floraison.
Problèmes potentiels des orchidées
Prenez garde quand vous arrosez vos plantes car elles sont susceptibles de pourrir : feuilles et racines détestent l’eau stagnante. A l’approche de l’été, ne soyez pas stressé si vous partez en vacances car il existe milles et une astuces pour arroser vos plantes pendant votre absence.
Les maladies et nuisibles des orchidées
Courantes sur les orchidées, les diverses cochenilles (à bouclier ou farineuses) peuvent durablement affaiblir la plante. A traiter avec du savon noir dilué. Méfiez-vous également des acariens (araignées rouges), des mouches blanches (aleurodes) ou encore des pucerons, qui tous sucent sans vergogne la sève de vos Phalaenopsis ou Cattleyas. Dans le cas d’une attaque violente, recourez à un Substral Duo-stick ou au savon noir.
Les orchidées peuvent aussi être affectées par le botrytis, qui se caractérise par une pourriture grise sur les fleurs, ou l’anthracnose, qui se manifeste par des taches noirâtres. Dans les deux cas, il faudra bien vérifier que les conditions de culture sont bien réunies (ensoleillement et arrosage adéquats, température adaptée) et enlever les parties abimées.