L'invasion de la punaise diabolique
La punaise diabolique ou punaise marbrée Halyomorpha halys est originaire d’Asie, où elle est considérée comme un ravageur important des cultures fruitières et maraîchères. Elle a été introduite aux USA sans doute avant 1998, puis en Suisse en 2007.
Halyomorpha halys a été découverte en France en été 2012, dans l’est de la France, mais signalée seulement en 2013 à cause d’une confusion avec Rhaphigaster nebulosa, une punaise européenne assez semblable. Cette punaise a depuis étendu son territoire et elle a notamment été repérée à Paris et dans le Sud de la France.
Comment la reconnaître ?
La punaise Halyomorpha Halys est de grande taille (12 à 17 mm de long sur 7 à 10 de large), de couleur foncière brun jaunâtre tirant parfois sur le rougeâtre et densément marquée de points sombres, parfois verdâtres par endroit. Les antennes sont foncées annelées de clair. Les adultes hivernent dans des sites protégés (écorces, habitations...). La sortie de l'hivernation a lieu au printemps mais les pontes ne commencent qu'en juin. Elles peuvent durer jusqu'en septembre.
On dénombre 5 stades larvaires. Le premier stade larvaire est immobile et ne se nourrit pas . Les larves les plus agées et les adultes se dispersent.
Les nuisances de la punaise diabolique dans le jardin
La punaise diabolique est un insecte « piqueur suceur » très polyphage. Elle se nourrit de la sève de très nombreuses espèces et provoque de gros dégâts sur les organes végétatifs des plantes.
Elle est en particulier redoutée dans les vergers où elle s’attaque aux arbres à fruits à pépins et à noyaux comme les pommiers, cerisiers, abricotiers, pruniers et pêchers, ainsi que dans les grandes cultures et dans les vignes. Dans les jardins, on peut la rencontrer au potager sur les légumes, sur les plantes ornementales (érable, Catalpa, Cercis, Magnolia, Mimosa, Morus, Paulownia, Platane, Prunus, Syringa, Pyracantha et chèvrefeuilles,...) et sur les fruits rouges.
Les nuisances de la punaise dans la maison
En dehors de son impact sur l’agriculture, il faut aussi noter qu’elle apprécie également les zones urbaines où elle est également connue pour envahir parfois en très grande quantitéles habitations, en automne, lorsqu’elle recherche des abris pour hiverner. Si cette punaise provoqued'importants désagréments aux populations en entrant dans les lieux habités, c’est également une augmentation des allergies qui est à craindre.
Pour lutter contre ces infestations à l’intérieur des maisons, il existe une large gamme d’insecticides ménagers ou stop insectes efficaces.
En France, l'Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail) qui a effectué une analyse de risque phytosanitaire sur cette punaise a conclu à un risque important et préconise l'information du public, la surveillance du ravageur et la mise en place de programmes de recherche (lutte biologique, piégeage …).