Votre calendrier de plantation

Avec la reprise de végétation, les tiges s’allongent et doivent être maîtrisées. Palissez les fruitiers en fuseau, palmette, U double… et tuteurez les formes libres. La vigne demande quant à elle un palissage (utilisez un treillage en bois ou un fil de fer), mais aussi une taille sévère des gourmands.  

Les traitements se font plus ciblés au fur et à mesure de l’éclosion des parasites et ravageurs.  

Si votre récolte de l’an dernier a été compromise par des chenilles et vers (carpocapse du pommier, la mouche de l’olivier ou celle de la cerise), investissez dans un piège à phéromones cette année. Ce leurre capture les mâles et freine le cycle de reproduction : un moyen efficace de limiter la présence des larves. Autre possibilité plus directe, la pulvérisation d’un insecticide à base de Bacillus Thuringiensis. Cette bactérie inhibe l’appétit des ravageurs tels que la teigne de l’olivier, les zeuzères ou les chenilles foreuses des fruitiers et entraîne leur disparition. Les traiter à cette période permet de les empêcher de dévorer les bourgeons foliaires et fruitiers.  

Vous voulez en savoir plus sur les chenilles, ces charmantes défoliatrices des jardin ? Lisez notre article consacré aux larves de papillons et aux moyens d’élimination.  

Assurez une protection totale à vos poiriers et pommiers en traitant à la bouillie bordelaise entre la fin de la floraison et le débourrement du feuillage.  

Que planter au verger ?  

Le compteur tourne : s’il vous reste des framboisiers, cassissiers et groseilliers à planter, ne tardez pas. Pour une plantation dans les règles de l’art, voici comment planter les framboisiers à la perfection.  

Avril est le bon moment pour continuer les greffes sur vos fruitiers : la sève remonte et l’écorce est facile à détacher du bois pour y insérer vos greffons.

Le printemps s’annonce avec deux volets tout aussi chargés : la taille et la plantation.  

Côté taille, les pruniers du japon, forsythias et autres mimosas ayant achevé leur floraison, il est temps de leur offrir une taille printanière. Légère et surtout esthétique, elle a pour ambition d’équilibrer la ramure.  

Les bordures végétalisées de fusain, chèvrefeuille arbustif ou osmanthe peuvent être également égalisées pour donner un aspect plus net au jardin qui s’éveille.  

La plantation des arbustes en conteneurs débute, rosiers en tête. Si vous avez prévu de planter un chamaecyparis ou un genèvrier, sachez que la saison de plantation des conifères s’achève avant que les premières chaleurs ne s’installent. 

Entamez la plantation de vivaces estivales en pleine terre, sans pour autant vous précipiter : les risques de gelées ne sont pas écartés jusqu’à Pâques. Pour cela, préparez soigneusement le sol en enlevant les cailloux, racines et autres mottes qui le parsèment. Disposez les vivaces en quinconce et non en ligne, le rendu est plus esthétique. Arrosez bien vos jeunes vivaces et ajoutez un paillage. 

Vous pouvez aussi semer en place les annuelles :  

• Capucine 
• Cosmos 
• Gaillarde 
• Pavot de Californie 
• Zinnia 

Préparez la transition entre bulbes de printemps et d’été. Les premiers, défleuris, voient leurs tiges taillés, tandis que les seconds sont mis en terre pour une floraison d’ici trois mois. Voici ce que vous pouvez disposer dans vos massifs :  

• Canna 
• Dahlia 
• Lys 

Le jardinier économe se fera plaisir en bouturant les hortensias et viornes et en marcottant la glycine. Pour rappel, le marcottage consiste à coucher une branche au sol, la recouvrir de terre et attendre qu’une nouvelle pousse en ressorte. C’est aussi magique qu’efficace !  

La préparation du balcon pour l’été 

Il est encore un peu tôt pour les annuelles à placer dans un massif, mais la seconde partie d’avril est toute indiquée pour le fleurissement des jardinières et potées de balcon-terrasse. 

Choisissez vos plantes annuelles en jardinerie en fonction de l’exposition de votre terrasse (Bégonia plus à la mi-ombre, surfinia en plein soleil…). Continuez votre shopping en choisissant un terreau de bonne qualité, qui retiendra suffisamment l’eau d’arrosage, mais qui la drainera suffisamment pour ne pas laisser pourrir les racines.  

Examinez bien vos pots et jardinières : ils doivent être propres, munis de trous de drainage et suffisamment profonds pour que vos plantes puissent puiser les nutriments essentiels à leur croissance.  

Enfin, considérez l’intérêt d’un arrosage automatique si vous vous absentez souvent : cela vous évitera de devoir déplanter les annuelles séchées à la sortie d’un long week-end.  

La météo s’adoucit, et vos plantes vertes ont de nouveaux besoins. Eloignez-les des baies vitrées et des rebords de fenêtres pour tempérer la luminosité. De même, utilisez plus régulièrement l’arrosoir et le brumisateur : leurs besoins en eau augmentent avec les températures !  

La météo incite à un afflux de nouvelles pousses et à un regain de vitalité. Offrez aux plantes au port buissonnant (par exemple le Schefflera, le Fittonia ou encore le Ficus benjamina ) une nouvelle coupe : supprimez les branches sèches et équilibrez la silhouette de votre plante. Pas besoin de sortir le sécateur pour les orchidées, les plantes grasses, les cactées, les broméliacées ou les fougères.  

L’entrée dans une nouvelle saison demande un effort certain à vos ficus et autre Pilea : accompagnez-les en leur offrant un engrais spécifique. Facile à gérer, il suffit de verser un à quatre bouchons dans l’eau d’arrosage une fois par semaine. Attention, ne nourrissez pas une plante juste rempotée, elle risque l’indigestion. Attendez une quinzaine de jours.  

Côté rempotage justement, poursuivez votre opération débutée en mars. Pensez rempotage pour les plantes d’intérieur dont les racines sortent du pot, sont mal équilibrées, ou dont la croissance n’est pas au beau fixe. Pour les plus grandes plantes (Monstera, Ficus…), optez pour le surfaçage.  

Focus sur le bouturage des plantes d’intérieur 

Bouturer ses plantes vertes est une solution très économique pour obtenir de nouvelles potées, et également pour offrir des cadeaux végétaux à ses amis. Il existe différentes manières de bouturer une plante. 

La plus simple est de placer une bouture saine (sans maladie ni parasite) dans un verre d’eau et d’attendre que les racines se développent. Elle est recommandée pour le papyrus, la langue de belle-mère, le pothos… 

 La plus surprenante consiste à bouturer les feuilles : sur le bégonia, par exemple, prélevez une feuille que vous placerez bien à plat sur une terrine remplie de terreau, incisez-la et attendez que des plantules apparaissent à l’aisselle des incisions.  

Les misères, Coléus et Impatiens verront leurs boutures (des rameaux sains prélevés avec un outil de coupe désinfecté) directement repiquées en pot.  

Avril correspond à la période d’apport d’engrais de votre pelouse, surtout si l’hiver a été rude. Epandez un engrais organique spécial gazon qui propose une fertilisation longue durée.  

Prenez dès maintenant les habitudes de tonte pour votre gazon, qu’il soit juste semé ou plus ancien.  

• 1ère règle : ne pas tondre lorsque le temps est humide ou qu’il pleut. Les herbes se colleront au carter de votre tondeuse, rendant le bourrage quasi inévitable. En plus, la pluie affaisse les brins.  
• 2ème règle : la régularité reste la règle. Tondez un bon mois après avoir semé le gazon, mais passez ensuite la tondeuse dès que votre pelouse atteint un seuil maximal. Cette précaution évite la prolifération des mauvaises herbes et densifie votre tapis vert.  
• 3ème règle : ne tondez pas trop court. Un gazon ras est plus vulnérable  aux maladies, régule moins la température et accueille moins de biodiversité.  
• 4ème règle : recyclez ! le mulch (la tonte de gazon séchée), disposé en couche de 5 cm en paillage sur vos plantes les protège efficacement. En prime, vous évitez un passage à la déchèterie.

Un rapide diagnostic de votre pelouse (feutrage, plaques jaunes) vous indiquera si vous devez sortir ou non le scarificateur. Si la mousse est présente en ce début d’avril, pas de tergiversations, scarifiez !