Votre calendrier de plantation

Taille, plantation et greffe figurent au menu du programme de mars pour les propriétaires de verger. 

Vous souvenez-vous des rameaux prélevés sur les cerisiers en automne dernier et mis en jauge pendant l’hiver ? Il est temps de les utiliser pour une greffe en fente de vos cerisiers. Cette opération consiste à ligaturer ensemble un porte-greffe fendu sur 5 cm en son milieu et le greffon taillé en biseau. Appliquez un mastic à greffer pour garantir la reprise. Cette opération doit s’effectuer à distance des gelées.  

Même conseil pour la plantation des petits fruits rouges (groseilliers, framboisiers et cassissiers) à entamer dans les régions à hiver rigoureux ainsi que des arbres fruitiers. Ne négligez pas pour ces derniers l’arrosage des sujets justes plantés, même si la terre vous parait humide. Consacrez au minimum deux arrosoirs à votre jeune pommier ou poirier. Le plus simple est de creuser une cuvette autour du tronc et d’y faire couler l’eau.  

Si vous avez des fruitiers en palmette, fuseau ou toute autre forme palissée, les jeunes pousses se réveillent : attachez-les avec un raphia.  

Finissez la taille de la vigne débutée en février. Un traitement à la bouillie bordelaise en complément vous évitera bien des déconvenues en été.  

La haie fruitière 

Pommier, kaki (plaqueminier), prunier et sorbier en hauteur, cassissier, noisetier et sureau à la base, une haie fruitière mélangée se veut à la fois comestible et protectrice. 

Planifiez au mois de mars la plantation de votre haie en une seule fois. Sélectionnez des essences locales (le figuier se plaisant par exemple plus au sud, les variétés de pommiers se préférence de terroir…). Creusez vos trous quelques semaines avant la plantation et enrichissez-les d’un mélange nutritif. 

Espacez vos essences d’environ 1 mètre les unes des autres, et alternez, sur une seule ligne, 4 arbustes pour 2 arbres fruitiers. Au fur et à mesure des saisons, vous obtiendrez une haie gourmande qui ravira également les oiseaux.  

Luminosité en hausse, températures plus douces : vos plantes d’intérieur sortent doucement de leur léthargie hivernale. Apportez-leur progressivement une nourriture plus consistante : arrosez plus et ajoutez un engrais qui aidera le redémarrage.  

Zoom sur le rempotage des plantes vertes 

Le mois de mars est aussi indiqué pour rempoter vos plantes d’intérieur fleuries ou non avant qu’elles ne débutent leur pleine croissance. Comment savoir si vos plantes demandent à être rempotées ? Généralement, les racines commencent à sortir du pot, sa croissance patine et elles vous semblent un peu fatiguées.  

Le rempotage est une opération assez simple, à condition de suivre quelques petits conseils :  

• Optez pour un terreau adapté à vos plantes d’intérieur (spécial orchidées, cactées, plantes fleuries…) 
• Choisissez un pot d’un diamètre immédiatement supérieur au précédent ; trop grand, il ne conviendrait pas à votre plante. 
• Dépotez doucement votre plante (ne l’arrosez pas dans une semaine avant l’opération pour qu’elle se détache bien). 
• Taillez les racines, enlevez celles qui vous semblent mortes et démêlez le chignon. 
• Installez votre plante, ajoutez le terreau et tassez doucement. 
• Arrosez copieusement. 

Pour les plus grands pots, procédez à un surfaçage, c’est-à-dire un griffage et un remplacement de la terre de surface de votre potée.  

La météo plus douce de mars est un bon indicateur : c’est le moment de tailler ses rosiers sans être importuné par les gelées tardives.  

Pour y voir clair, commencez par enlever le buttage hivernal au pied des rosiers.  

Entamez la taille de printemps en écartant les parties mortes ou malades. Examinez bien la forme de votre rosier : les branches tournées vers l’intérieur de la ramure ou celles qui gênent le passage doivent être éliminées.  

Sur un rosier couvre-sol, supprimez drastiquement les branches : il ne doit rester qu’un tiers de la ramure. Faites de même avec les rosiers arbustifs en ne taillant qu’après un bourgeon tourné vers l’extérieur.  

Une fois la taille effectuée, mettez toutes les chances de votre côté en menant trois actions distinctes :  

• Posez un paillis au pied de votre rosier. Son objectif ? entraver la pousse des adventices et surtout créer une atmosphère humide propice à la croissance.  
• Traitez à la bouillie bordelaise  afin d’écarter les risques de maladies des taches noires ou de rouille. Découvrez ici les problèmes rencontrés par les rosiers mais surtout comment les traiter simplement !       
• Boostez leur croissance en ce début de printemps avec un engrais pour rosiers. L’application de ce produit adapté au jardinage biologique garantit une floraison plus abondante. La mise en œuvre est simplissime : il suffit de prélever une poignée d’engrais, de le saupoudrer au pied des rosiers, de l’enfouir légèrement avec la binette, puis d’arroser. Bien sûr, il est recommandé d’effectuer cet apport un jour sans pluie ni vent.