Maïs
Le maïs doux (ou maïs sucré) ne va pas pousser autant que le haricot magique, mais il n’en sera pas moins doux, tendre...
Voici venu le mois de novembre : journées courtes, températures en chute libre et un ciel qui ne lâche que pluie et crachin…. Pas de panique ! Ce mois donne pourtant bien des satisfactions. Côté légumes, c’est le mois béni des amateurs de soupes et de potées, avec des récoltes à foison. Et les becs sucrés se pourlèchent les babines en plantant de délicieux petits fruits rouges d’été. Alors, ignorez la météo morose, admirez les derniers chrysanthèmes et profitez de notre agenda du jardinier de novembre.
Rosier, fruitier ou encore arbuste : tout se plante en novembre ! Voici le mois rêvé pour le jardinier qui ne saura bientôt plus où donner de la tête : planter donc, mais aussi nettoyer les massifs, tailler les arbres et arbustes, et même diviser les vivaces.
Sécateur dans la main droite, fourche dans la main gauche et regard fixé sur les futurs massifs de printemps, il faut être partout à la fois. Vous craignez d’oublier quelque chose ? Heureusement, notre guide de survie spécial novembre est là pour vous !
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Contrairement aux idées reçues, novembre est un mois généreux au potager. Les légumes d’automne et d’hiver se bousculent et vous offrent la possibilité de cuisiner nombre de plats réconfortants (et sains).
Les dernières récoltes d’été se terminent :
Et celles d’automne-hiver débutent :
Et pourquoi ne pas tenter de nouveautés gastronomiques et gustatives ? Les légumes oubliés ont la cote depuis quelques années, nul doute que vous trouverez à les employer dans de nombreuses recettes. Voici ce que vous pouvez récolter :
Attention de bien récolter ces légumes en dehors des périodes de gel. Rajoutons à cette liste goûteuse les patates douces.
Le potager fait place nette : certaines parcelles vont se vider et d’autres seront dévolues aux légumes d’hiver.
Du côté du ménage de novembre, dites adieu aux derniers plants de tomates et aux autres légumes d’été de vos carrés potagers, à arracher et composter. Mettez à profit cette nudité temporaire du sol pour le labourer, mais surtout pour épandre du compost ou un engrais de fond. Protégez la terre sous un épais paillis ou des cartons (non imprimés). Cette disposition en couches protègera le sol et le nourrira en profondeur pour l’an prochain.
Vous êtes perdus face aux nombreux choix d’engrais et amendement ? Nous vous avons concocté un guide spécial engrais pour vous y retrouver.
Bichonnez vos cultures en place (chou, artichaut. salsifi…) Nourrissez-les avec un bon engrais universel pour soutenir leur croissance. Ensuite, préservez-les du froid parfois mordant en novembre. Le paillage encore les protègera. Rajoutez une étape de buttage pour les artichauts.
Traitement et taille sont au menu des réjouissances de novembre.
Commencez par tailler les fruitiers qui ont fini de donner en automne :
en n’oubliant pas le mastic pour que les maladies ne s’installent pas dans les plaies de coupe.
En dehors de ces espèces, ne vous privez pas d’enlever une branche gênante : ce peut être parce qu’elle dérange le passage ou qu’elle pousse vers l’intérieur de la ramure et prive les autres branches de lumière.
Passez ensuite à l’étape de traitement préventif des maladies cryptogamiques : une pulvérisation de bouillie bordelaise sur les arbres fruitiers (prunier, pommier, pêcher ou cerisier) contrecarrera la tavelure ou le chancre. Ne pulvérisez pas un jour de grand vent ou de pluie, et lavez bien le pulvérisateur après usage.
Comme au jardin d’ornement, les jeunes sujets plantés et certains arbres peu rustiques (yuzu, figuier) devront passer l’hiver sous un voile d’hivernage ou entouré d’un paillis.
C’est le mois des petits fruits rouges ! Plantez-les avant que la terre ne soit gelée par les températures hivernales. Ainsi, ils seront parfaitement enracinés et produiront mieux. Vous pouvez ainsi procéder à la plantation des :
Vous pouvez aussi planter un framboisier à racines nues. Pour bien assurer sa reprise, pralinez les racines : cette opération consiste à les plonger dans un pralin, un mélange nourrissant de bouse de vache et de glaise. La préparation est vendue en poudre.
Du côté des grands fruitiers, nous abordons le mois de la Sainte Catherine (le 25 novembre), d’où provient le dicton :
« A la Sainte Catherine, tout bois prend racine. »
La plantation est donc de rigueur, à condition de respecter deux grands principes :
Avant de profiter des belles hivernales (hellébores, viorne de Bodnant...), profitez de l’automne qui s’achève avec les derniers chrysanthèmes et en préparant les jardinières qui orneront vos fenêtres cet hiver.
Anticipez l’hiver en protégeant vos arbres du froid. Normalement agrumes et méditerranéennes ont déjà réintégré la véranda. Mais quid des sujets peu rustiques en pleine terre, comme l’olivier ou encore le néflier du Japon, qui supportent difficilement des températures inférieures à -10° C ? La solution passe par le voile d’hivernage, une toile non tissée blanche qui enveloppe les végétaux frileux et leur épargne la morsure du froid.
Les massifs de vivaces seront toilettés pour entrer sereinement dans l’hiver : tiges sèches et fleurs fanées n’ont plus d’intérêt. Epargnez encore les chrysanthèmes qui brillent de leurs derniers feux et taillez-les avant décembre.
Astuce : ne taillez ni les panicules des hortensias ni les belles tiges des graminées, l’hiver met en valeur leur graphisme.
Le mois de novembre est aussi idéal pour renflouer ses futurs massifs en divisant les vivaces à l’aide d’une fourche-bêche. Vous pouvez procéder ainsi avec les végétaux suivants :
Très simple, la division sera d’autant plus efficace que vous replanterez rapidement les éclats dans une terre bien amendée.
Le sécateur reprend du service au mois de novembre pour la session de taille automnale, à faire absolument un jour sans gel. Cette fois-ci, elle concerne les arbustes qui ont fleuri à l’été et en début d’automne, les grimpantes (vigne vierge ou lierre) et encore les rosiers.
Pour tous, priorité est donnée aux branches malades, cassées ou qui gênent. Pour les rosiers, sélectionnez uniquement 4 à 5 branches : elles formeront la base de votre rosier. Puis coupez-les à 30 cm de haut. Vous n’avez pas le temps ? Rassurez-vous, vous avez jusqu’au printemps pour tailler.
A la fin de la taille, enduisez les plaies avec un mastic cicatrisant pour éviter les maladies.
Dernière ligne droite pour la plantation des bulbes de narcisses, jacinthes, muscaris… dans quelques semaines, le sol gelé découragera l’usage du plantoir.
A la place, faites-vous plaisir avec :
Si les rosiers sont les fleurs préférées des Français, ce n’est pas un hasard : leur richesse de couleurs et de formes les destine à tous les jardins. Cette année, craquez pour un rosier que vous planterez dans les règles de l’art.
Commencez par creuser un trou profond (50 cm mini) dans lequel vous déposerez un peu d’engrais. Disposez votre rosier en prenant garde à ce que le bourrelet (le point de greffe) ne soit pas enterré. Rajoutez de la terre et arrosez bien votre rosier.
Après vous avoir ravi de leurs superbes couleurs, les feuilles ont définitivement quitté les ramures des arbres… et sont tombées sur la pelouse.
Même si la tâche vous semble ingrate, ramassez-les sans tarder, car elles cachent souvent des champignons (maladies cryptogamiques) qui ne demandent qu’à hiverner et repartir de plus belle au printemps.
Si vous vous décidez à refaire la pelouse au printemps, le mois de novembre est tout indiqué pour labourer le sol avant les grosses gelées de décembre-janvier. Vous pourrez ainsi enlever les cailloux et les racines qui gêneraient l’implantation de votre futur gazon. Un conseil : ne tassez pas trop la terre, sinon cela créé des mottes difficiles à casser.
Pas de nouvelle pelouse cette année ? Profitez de l’hiver pour l’embellir. Donnez un aspect plus net à vos bordures de pelouse tapis vert simplement grâce à une bêche tranchante qui découpera les bordures.
Si vous n’avez pas déjà remisé votre tondeuse, novembre signe les dernières tontes de jardin. Relevez la hauteur de coupe à environ 5 cm.