Conseils pour planter une plante grimpante
Brise-vue, brise-vent, cache-misère, habillage de pergola : les raisons d’adopter une plante grimpante sont nombreuses. Cela tombe bien, l’éventail des grimpantes est large et répond à tous les besoins. Voici comment bien choisir et bien entretenir la liane ou la plante volubile qui ornera votre jardin !
Les variétés de plantes grimpantes
Classer les grimpantes relève de l’inventaire à la Prévert… Essayons quand même de les distinguer. Ainsi, certaines présentent un intérêt selon leur point fort (floraison ou feuillage), leur rusticité, le fait qu’elle soit persistante ou caduque. On fera aussi une différence entre celle qui apprécie le soleil (et s’accorde donc avec les plantes plein sud) et celle qui préfère l’ombre, les fans de calcaire et celle qui privilégie les terres plus acides. Voici notre top des grimpantes :
- Akebia (Akebia quinata) : cette belle grimpante violette est facile à vivre : environnement urbanisé, ensoleillement ou ombre, tout lui va ! Elle demande à être conduite sur un treillage, puis profitez de sa belle exubérance et son doux parfum.
- Araujia (Araujia) : cette liane vigoureuse à fleurs blanches et fruits surprenants est considérée comme envahissante en France. Evitez de la planter.
- Bignone (Campsis) : cette grimpante caduque de plein soleil, aux fleurs en trompette, s’accroche aux murs avec ses crampons. Elle apprécie une taille sévère pour contenir sa croissance vigoureuse.
- Chèvrefeuille (Lonicera) : grimpante (il existe aussi des chèvrefeuilles arbustifs) persistante ou caduque, parfumée ou non, qui fleurit au printemps été. Coup de cœur pour le chèvrefeuille du Japon (Lonicera japonica) très odorant et le chèvrefeuille de Henry (Lonicera henryi) à la floraison colorée. Préférez en général une exposition à mi-ombre.
- Clématite (Clematis) : les clématites à petites fleurs fleuriront plus précocement que les variétés à grandes fleurs. Selon les espèces, les clématites peuvent être persistantes ou caduques, parfumées ou non. Elles demandent toutes une exposition ensoleillée, mais un sol restant frais. Les clématites se palissent tout au long de leur croissance.
- Glycine (Wisteria) : les grappes odorantes violettes (ou blanches) sont pour beaucoup une madeleine de Proust. Méfiez-vous cependant de la grande vigueur de la glycine, qui peut tordre un montant d’acier avec ses branches. A canaliser donc.
- Hortensia grimpant (Hydrangea petiolaris) et Schizophragma : très proches, ces grimpantes éclairent les coins ombragés du jardin avec leur floraison blanche.
- Jasmin (Jasminum et Trachelospermum) : réserver le Jasminum aux jardins de climats doux ou aux potées à hiverner. Ailleurs, privilégiez le jasmin étoilé, à l’odeur délicate et au feuillage persistant.
- Lierre (Hedera helix) : une grimpante à crampons qu’il faut savoir canaliser au jardin, mais qui remplit son rôle de tout-terrain. Les variétés panachées sont moins vigoureuses.
- Morelle (Solanum jasminoides) : des petites fleurs blanc-violet suivies de baies, la morelle est une grimpante qui apprécie le soleil et pousse sans souci.
- Passiflore (Passiflora edulis) : cette grimpante de climat doux au feuillage découpé arbore une floraison sophistiquée, suivie de fruits comestibles, les fruits de la passion.
- Rosier grimpant (Rosa sp) : parmi les nombreuses variétés et cultivars, on distinguera le rosier grimpant à développement modéré, parfois remontant, et le rosier liane à la forme libre qui cascade jusqu’à 12 m.
- Vigne (Vitis sp) : vigne d’ornement et vigne fruitière s’accrochent toutes deux avec leurs vrilles, de préférence sur une treille. Joli feuillage en automne.
- Wattakaka (Dregea sinensis) : outre son nom rigolo, cette grimpante volubile gagne à être connue grâce à sa floraison mellifère et très parfumée, et sa rusticité. Elle aime les sols humifères et bien drainés.
Ne passons pas non plus sous silence les grimpantes annuelles, comme la capucine ou encore le pois de senteur, qui n’ont pas leur pareil pour recouvrir en une saison un grillage laid ou une haie de persistants un peu morose.
Quand planter une plante grimpante ?
La majorité des grimpantes se plante à l’automne : ainsi elles peuvent se concentrer sur leur enracinement en hiver pour mieux se déployer au printemps. Prenez cependant garde à ne pas planter une journée trop froide, le gel n’est pas l’ami des jeunes plants !
Vous pourrez cependant vous arroger une session de rattrapage pour certaines grimpantes au printemps. Dans ce cas, nous vous recommandons de bien soigner l’arrosage pendant la première année et surtout l’été, les jeunes grimpantes étant plus vulnérables au manque d’eau.
Quant aux annuelles grimpantes, vous pourrez effectuer le semis sous abri dès mars, et en pleine terre au mois de mai.
Comment planter une plante grimpante dans votre jardin ?
La plantation d’une grimpante ne requiert pas plus de doigté qu’un arbuste, mais quelques astuces permettent d’optimiser sa reprise et sa fixation sur le support.
- Commencez par creuser un trou de plantation, que vous estimerez à deux fois la taille de la motte
- Pendant ce temps, immergez le jeune plant dans l’eau pour faciliter sa reprise
- Placez dans le fond du trou du matériel de drainage (gravier, sable)
- Mélangez terre et terreau de plantation
- Démêlez le chignon de racines et placez votre grimpante : pour cela orientez-la vers le support en la penchant légèrement vers le mur.
- Ajoutez le mix, tassez
- Arrosez généreusement
Les annuelles grimpantes semées sous abri seront repiquées au jardin dans un terreau plantation fleurs. Le plant sera aussi penché vers la treille ou le grillage d’accueil.
Prévoyez un espace suffisant entre chaque plante grimpante pour qu’elle s’épanouisse. Certaines espèces peuvent être combinées pour apporter une floraison sur plusieurs saisons : ce pourrait être le cas de l’akebia puis de la clématite, ou de la bignone et du lierre.
A quel endroit planter les plantes grimpantes dans votre jardin ?
La logique veut d’abord que vous preniez en compte les exigences de culture de votre grimpante : abandonnez tout espoir de schizophragma si vous êtes dans un jardin du midi ou de bignone si vous souhaitez la planter en bac. Certaines grimpantes vont également préférer une terre acide, et d’autres n’ont pas de préférence. Bref, renseignez-vous bien au préalable.
Comment bien accrocher une grimpante ?
Les plantes grimpantes peuvent se fixer selon différentes méthodes sur un support. On distinguera donc :
- Les sarmenteuses, à longue tige, qui doivent être palissées avec un raphia ou un lien plastique tout au long de leur croissance.
- Les volubiles qui s’entourent autour du support et nécessitent juste un peu d’aide au début de leur fixation
- Les grimpantes à vrilles comme la vigne, qui sont autonomes dans leur accroche.
- Les grimpantes à crampons ou à ventouses qui se passent de palissage et peuvent aisément recouvrir un mur (attention cependant à l’enduit, qui peut être endommagé).
- On classe aussi à part les grimpantes à épines, comme le bougainvillée ou le rosier grimpant
Le palissage des sarmenteuses ou des volubiles s’effectue dès la plantation sur le support choisi, en veillant à bien répartir les branches.
Choisir le bon support selon la vigueur de la plante. Une clématite présentera des tiges fines, et le treillage peut être à fines mailles. Pour la glycine, plus vigoureuse, partez sur un claustra épais. Enfin, ne négligez pas le poids des grimpantes, et fixez votre support solidement au mur.
Envie d’une pergola fleurie ? Cet article vous donne toutes les astuces pour bien choisir les plantes et assurer une plantation réussie.
Entretien des plantes grimpantes
Les grimpantes apprécieront, au printemps-été, le coup de pouce d’un apport d’engrais spécial arbuste à fleurs. Vous pouvez opter pour la solution plus simple, à savoir l’engrais osmocote à ne prévoir qu’une fois par an, au moment de la plantation ou du rempotage.
Toutes les grimpantes apprécient un bon nettoyage des fleurs fanées au fur et à mesure de la floraison. Ensuite, les exigences de taille peuvent varier d’une espèce à l’autre.
Retenez cependant que comme les arbustes, les grimpantes à floraison printanière comme les clématites seront taillées après la floraison.
En revanche, celles qui fleurissent en été attendront l’hiver pour être taillées, car elles risquent de voir la floraison future compromise. Quant au lierre et autres grimpantes à feuillage, vous pourrez intervenir sur les rameaux quand vous le souhaitez.
Maladies et parasites des plantes grimpantes
Peu étonnant, les limaces et les escargots raffolent des jeunes pousses de grimpantes.SI vous constatez de feuilles grignotées, ainsi que des filets de bave brillants, mettez en place une stratégie anti gastéropode à base de barrière anti limaces et de granulés.
Les othiorhynques mangent aussi les feuilles, mais en font plus artistiquement une sorte de dentelle. Leurs larves se délectent quant à elle des racines des plantes, une vraie peste ! Pour vous en prémunir, passez à la chasse nocturne ou paillez les pieds.
Les pucerons sont souvent attirés par les grimpantes. A contenir avec un produit anti pucerons adapté.
Enfin vous pourrez constater la présence du blanc ou oïdium en cas d’humidité résiduelle ou de chaleur. Arrosez bien au pied et pulvérisez un produit adapté.