Votre calendrier de plantation

Taille, traitement et plantation : voici les trois mantras du jardinier au mois de décembre. En revanche, si le gel s’annonce, pas de jardinage !  

Du côté des sécateurs, il est temps de s’agiter si votre verger est planté de pommier, poirier ou cognassier. Les fruitiers à pépin seront taillés à cette période pour donner de beaux fruits en saison (ceux à noyau l’ont été en août). Voici la marche à suivre :  

Commencez par élaguer l’arbre : taillez les branches mortes, malades ou qui se croisent. L’idée est d’obtenir une silhouette équilibrée avec des branches charpentières bien réparties. Profitez de la taille pour enlever les fruits malades ou séchés. Toutes les parties abîmées seront ensuite éliminées.  

Passons ensuite à la taille de fructification. Elle consiste à tailler les branches pour favoriser la mise à fruit des bourgeons. Pour cela, comptez 3 yeux sur la branche sélectionnée et taillez après un bourgeon orienté vers l’extérieur de la ramure. N’oubliez pas de mastiquer les plaies.  

Vous avez zappé l’étape engrais en novembre ? Si le temps est encore doux, apportez de l’engrais au pied de vos fruitiers, ils vous en remercieront par une plus belle récolte.  

La grande période du traitement continue : pulvérisez si ce n’est pas déjà fait de la bouillie bordelaise sur les fruitiers. Pensez aussi au blanc arboricole, un traitement à base de chaux qui stoppe les assauts des champignons, bactéries et ravageurs. Il sera badigeonné sur le tronc et les branches après un coup de brosse pour bien les assainir. Vous pouvez également utiliser un traitement d'hiver et de fin d'hiver à base d'huile végétale (type colza) pour éliminer les oeufs, larves et adultes de nombreux insectes hivernants.  

Que planter au verger en décembre ?  

Décembre est la dernière ligne droite pour la plantation des fruitiers à racines nues. Economiques et plus transportables que les fruitiers en conteneur, ils sont idéals pour créer une haie fruitière. La plantation, si elle est accomplie dans les règles, donne aussi de meilleurs résultats.  

Votre budget est serré cette année ? Tentez les méthodes de multiplication zéro euro : la greffe et le bouturage.  

Côté greffe, le mois de décembre se prête bien au prélèvement des greffons de fruitiers suivants :  

• Pêcher 
• Cerisier 
• Prunier 
• Cognassier 
• Pommier 
• Poirier 

Stockez-les au frais, soit en pleine terre dans une situation abritée (par exemple près d’un mur exposé plein nord), soit dans un pot rempli de sable. Au printemps, vous procéderez à une greffe en fente.  

Côté bouturage, prélevez des rameaux de noisetier ou de petits fruits de 20 à 25 cm que l’on repique en terre à l’endroit souhaité. Reprise attendue en avril-mai.  

Le jardinier n’est pas oisif l’hiver venu : protection anti-froid et antinuisibles rythment ses sorties hivernales.  

Comme au verger, le temps se prête au nettoyage et au traitement. Elaguez les arbres en enlevant les branches malades ou mal orientées. Le brossage de l’écorce des arbres est aussi de rigueur, ainsi que l’indispensable pulvérisation de bouillie bordelaise : les maladies cryptogamiques ne vous gâcheront plus la vie l’année prochaine.  

Quelles plantations préparer en décembre ? 

En décembre, le jardinier ne plante pas, il déménage ! La période est en effet toute indiquée pour la transplantation des arbres et arbustes. Cette opération nécessite un peu de doigté. Choisissez un arbuste peu volumineux (5 ans maximum pour les rosiers). Creusez autour du sujet (à 30-50 cm du pied) sur 50 à 60 cm de profondeur ; Bien sûr, les dimensions du trou seront à moduler en fonction de la taille de l’arbuste.   Coupez les racines que vous pourriez rencontrer. Faites ensuite levier avec la pelle pour faire basculer la motte. Replantez rapidement. Cette opération peut s’effectuer sur les essences suivantes :  

• Rosier 
• Conifère 
• Rhododendron 
• Weigelia 
• Lilas (…) 

Comme au verger, voici venue la période du bouturage des rameaux. La bouture à bois dormant ou à bois sec consiste à prélever des boutures ligneuses : des rameaux sains en extrémité de tige. Ils passeront l’hiver en jauge dans un endroit frais et abrité des vents. Pour cela, creusez un trou près d’un mur et placez les boutures dedans, ou fichez-les dans un tas de sable.  

Elles seront repiquées en terre au printemps. Cette pratique concerne un grand nombre d’espèces : 

• grimpantes : vigne-vierge ou clématite  
• rosiers 
• arbre : le saule, l’érable  
• arbuste : l’hortensia ou le forsythia.  

Testez les bulbes à forcer en décembre !  

En décembre, le jardin est-il aussi gris qu’on le prétend ? Que nenni, vous trouverez de nombreuses espèces susceptibles d’illuminer vos plates-bandes. Retrouvez les principales espèces dans notre article spécial hiver.  

Cela ne vous échappera cependant pas, les fleurs ne sont pas légion. Pour pallier cela, forcez vos bulbes ! Cette pratique consiste à hâter la floraison des bulbes printaniers pour en profiter dès Noël.  Voici quelques idées de bulbes :  

• Amaryllis 
• Muscari 
• Jacinthes 
• Petits narcisses 
• Crocus  

Pour cela, commencez dès octobre, novembre au maximum. 

Choisissez de gros bulbes sains pour obtenir des fleurs de gros calibre. Commencez par les enfouir dans un pot en terre cuite (plus lourd que le plastique, il ne basculera pas lorsque les fleurs pousseront) avec un mélange léger. Recouvrez d’une bonne couche de sable ou d’un sac en plastique noir, et sortez vos bulbes dehors pour 7 à 10 semaines.  Vous pouvez aussi les laisser au garage voire au frigo, mais la température ne doit pas excéder les 10°C : il faut que les bulbes soient exposés au froid pour bien pousser ensuite.   

Les bulbes de jacinthes peuvent être forcés de la même manière dans un pot spécifique sans terreau. 

Rentrez-les en intérieur, d’abord dans un endroit frais quelques jours pour s’acclimater, puis dans une pièce à 20°C  lumineuse  (votre salon par exemple). Continuez à arroser régulièrement : vous devriez vous apparaître des fleurs environ 1 mois plus tard.  

Attention, vous ne pourrez pas récupérer les bulbes ensuite : cette méthode les épuise trop.  

Votre pelouse est en plein repos et ne demande pas autant de soins que d’habitude. Conservez  cependant quelques bonnes habitudes.  

Ramassez les feuilles mortes qui risquent d’étouffer la pelouse.  

Le gel et la neige fragilisent considérablement votre gazon : évitez de marcher dessus pendant ces épisodes pour ne pas aggraver le problème.  

De même, soyez très attentifs lorsque vous salez vos allées ou votre terrasse en cas de verglas. Le sel brûle les brins d’herbe !  

Profitez d’un jour de beau temps pour amender votre pelouse : cet apport fertilisant ne peut que lui être bénéfique. La carbonate de chaux  accroît le Ph du Sol et la vie microbienne. Riche en algues marines nutritives, cette préparation contient aussi du magnésium, qui  fait reverdir la pelouse éprouvée par le froid.  

Autre astuce : récupérez de la cendre de votre cheminée ou de celle de votre voisin et épandez-la sur votre pelouse. La potasse qu’elle contient la rend moins vulnérable aux maladies et aux mousses.