Pour comprendre la notion d’équilibre dans notre jardin, il faut se rappeler le principe du développement de la vie sur Terre : la chaîne alimentaire… Et oui, c’est alimentaire, mon cher Watson !
En fait, il suffirait juste d’accompagner, de bon sens, la nature pour que tout soit parfait et en équilibre.
L'équilibre au jardin, c'est quoi ?
Cette chaîne se caractérise, donc, par une suite de relations existant entre les êtres vivants : chaque être vivant mange celui qui le précède. Il existe autant de chaînes alimentaires que de milieux, et on distingue la chaîne alimentaire aquatique de celle terrestre.
Comment ça fonctionne ? La chaîne alimentaire est le résultat des interactions entre trois catégories d’organismes : les producteurs (les végétaux), les consommateurs (les herbivores et les carnivores) et les décomposeurs (les bactéries, les champignons)… Ainsi, la boucle est bouclée ! Et si cette boucle tourne rond, c’est le maintien de l’équilibre de l’écosystème qui est assuré : les producteurs nourrissent les consommateurs, et les décomposeurs dégradent les matières organiques des deux premières catégories ! Et ainsi va la vie.
Pour un jardin équilibré, il faut de tout : ravageurs et les herbes folles compris !
Plus votre jardin comporte d’espèces de plantes et d’animaux sauvages, moins il sera sujet à des pullulations de ravageurs et au développement de maladies.
Du coup, pour faire un jardin équilibré, il faut de tout (ravageurs et les herbes folles compris) pour une biodiversité exemplaire ! Bien sûr, vous aurez des pucerons et des limaces… mais des auxiliaires seront présents pour réguler leur développement.
Côté Faune
Les animaux contribuent à la biodiversité et comme vous l’avez compris, ils font partie intégrante de la chaîne alimentaire, en plus de permettre au jardinier de limiter les produits phytosanitaires.
Ils sont nombreux les amis du jardinier qui maintiennent votre espace en équilibre, et pour les accueillir, voici quelques actions à mettre en place…
Branches, feuilles, souches : aménagez des petits fagots de bois, regroupez quelques branches entrelacées et des souches, installez-les à même le sol dans un coin perdu du jardin pour abriter :
les coccinelles, les chrysopes et les perce-oreilles, redoutables mangeurs de pucerons, les carabes qui dévorent le balanin de la noisette et les chenilles de carpocapse (ver des pommes/poires), les syrphes (ressemblent à des guêpes), la larve se nourrit de pucerons et l'adulte assure la pollinisation. Le hérisson, ce grand consommateur d’insectes mais aussi d’escargots et de limaces, hibernera sous les fagots de bois.
Pour les insectes, vous pouvez aussi placer des hôtels à insectes orientés sud-sud/est qui vont abriter les abeilles solitaires, les osmies et les papillons (pollinisateurs).
Point d’eau : en créant un point d’eau, vous retrouverez des grenouilles et crapauds qui sont de gros consommateurs de mouches, moustiques et limaces. Mais aussi des libellules qui régulent la population d’insectes volants. Alors, construisez un bassin ou aménagez un point d’eau avec un bac… Aucun animal ne peut se passer d’eau et vous allez donc naturellement les inviter à venir dans votre espace de verdure.
Nichoirs à oiseaux : placez différents nichoirs, un avec un trou d’envol de 28 mm pour les mésanges qui sont de grosses mangeuses de chenilles et de pucerons, et un nichoir ouvert pour oiseaux cavernicoles comme le rouge-gorge, gros mangeurs d’escargots et d’araignées.
Les mangeoires, elles, seront mises en place et remplies seulement de novembre à février, lorsque les oiseaux ne trouvent plus à manger au jardin. Les autres mois, les oiseaux jouent leur rôle de régulateur !
Vieil abris : un vieil abri de jardin ou une grange constitueront un lieu parfait pour abriter les chauve-souris, mangeuses d’insectes en tous genres.
Biodiversité pour un jardin équilibré
Côté Flore
Et pour nourrir toutes ces petites bestioles, il va falloir mettre en place la toute première catégorie d’organismes vivants appelés les « producteurs » : les végétaux ! Et là aussi, plus votre jardin est bio-diversifié, plus il se portera à merveille.
Végétaux du coin : en toute logique, ce sont les végétaux d’origine locale qui permettent le développement des insectes. Et comme ils sont adaptés à la région, ils tombent rarement malade ! Alors, pensez « local » pour planter des essences de la région !
De la diversification : certaines plantes attirent les pucerons, c’est le cas par exemple de la Valériane, de la Capucine, des Orties... Grâce à elles, vous allez faire venir les prédateurs et donc développer la biodiversité.
D’autres plantes comme la bourrache, la phacélie, le buddléia, le romarin, la sarriette, le thym… sont des plantes mellifères, entendez par-là, qu’elles attirent les abeilles et les autres insectes pollinisateurs. Certaines jachères fleuries proposent des fleurs en mélange pour attirer les insectes dans leur globalité.
Gazon en herbe folle : un gazon tondu compte 20 espèces de végétaux différents. Un gazon non tondu et laissé monter en herbe folles, en compte 40 ! Laissez un petit coin de gazon monté, pour multiplier la diversité de vos herbes folles qui sont de très grosses pourvoyeuses d’insectes, et donc de vie !