Au Moyen-âge, les druides pensaient que le gui était une plante sacrée qui apportait longue vie, fertilité et prospérité. Alors le gui, symbole de Noël ou parasite ?
Tradition de Noël romantique ou parasite nocif ?
Le gui est très largement ancré dans les usages, les légendes et les mythes avec le célèbre baiser sous la branche de gui. Même si nous ne nous adonnons plus forcément à ce rituel, les branches de gui n’en restent pas moins une décoration très appréciée pour les fêtes de fin d’année. Dans la nature, le gui pousse par touffes en hiver autour des branches nues de nombreux arbres.
Le gui pousse par touffes en hiver autour des branches nues de nombreux arbres.
Il existe plus de 1300 variétés de gui à la surface du globe, dont la plupart est originaire des forêts tropicales. La variété que l’on connaît chez nous, avec ses feuilles persistantes en forme de lancettes et ses baies rondes et blanches, est appelée gui blanc ou gui commun. C’est la seule variété de gui présente en Europe. En fonction de la plante hôte, le gui se divise en trois sous-espèces : le gui du sapin, le gui du pin et le gui des feuillus.
Presque toutes ces variétés de gui ont une chose en commun : elles pénètrent avec leurs racines jusque dans les vaisseaux des arbres et prélèvent ainsi à leur hôte de l’eau ainsi que les substances nutritives qu’elle contient. La plupart des variétés de gui pratique la photosynthèse et se procure ainsi de manière autonome le sucre nécessaire à sa croissance et à son bilan énergétique. Le gui est donc qualifié d’hémiparasite.
Biologie
Durant les premiers mois de l’année, à peu près de janvier à avril, le gui commun forme des fleurs délicates et discrètes qui se développent jusqu’à l’automne et deviennent les baies blanches caractéristiques de cette plante. Chacune de ces baies contient une semence, enveloppée d’une chair visqueuse et collante. En mangeant ces baies, les oiseaux contribuent à la propagation des semences non assimilables par leur organisme. La semence commence à germer peut après avoir atterri sur la plante hôte.
Le gui pousse relativement lentement et il faut près de 10 ans avant de voir apparaître de véritables touffes pouvant atteindre jusqu’à 1 m de diamètre.
Le gui nuit-il à mon arbre ?
Dans le domaine de l’arboriculture fruitière professionnelle et de la sylviculture, le gui est vu d’un mauvais œil car il affaiblit les arbres en cas de forte attaque et entraîne une diminution des rendements.
Dans les jardins privés et de petite taille, il fait en revanche rarement de dégâts. D’une part, les touffes de gui se trouvent souvent très haut dans le houppier et sont donc difficilement accessibles. D’autre part, leurs incidences négatives sur des arbres en bonne santé sont minimes, de sorte qu’il n’est souvent pas nécessaire de les éliminer. S’il est toutefois impératif de supprimer le gui, il faudra couper la branche. Il ne suffit pas d’arracher la touffe car elle se reconstituerait à nouveau. Les branches de gui coupées servent uniquement à décorer les maisons et les jardins.
Notre conseil déco
Confectionnez une jolie composition avec des branches de thuya, de genévrier, de buis, de houx et bien sûr de gui. Posez-la sans ordre particulier sur du velours rouge, agrémentez le tout de quelques pommes de pin, noix et pommes et votre pièce se pare en un clin d’œil d’une ravissante ambiance de Noël.
Une variante plus classique consiste à nouer le bouquet avec un ruban de velours rouge et à le décorer de quelques boules de Noël.