Hydroponie… ‘Hydro’ c’est donc l’eau et ‘Ponie’ du grec ‘Ponos’ ‘travail ou effort’. On parle de travail par l’eau, c’est ça ?
L'hydroponie ... c'est quoi ?
L’hydroponie, c’est de la culture hors sol, entendons par là, hors terre de jardin ou terreau ! Parce qu’en réalité, le principe repose sur le fait de cultiver des végétaux sur des substrats neutres et inertes, donc sur un ‘autre sol’, de type billes d’argile, roche volcanique pouzzolane ou même du sable. Le substrat choisi est irrigué par une solution sans cesse renouvelée qui est composée essentiellement d’eau et d’éléments nutritifs, ces engrais nécessaires au bon développement des plantes cultivées.
L’hydroponie, c’est de la culture hors sol, entendons par là, hors terre de jardin ou terreau !
Rappelons les quatre besoins vitauxd’une plante : l’eau, la nourriture, un substrat pour tenir les racines et du soleil. Si les trois premiers éléments énumérés sont proposés par la technique hydroponique, le soleil lui sera présent soit par l’installation de l’ensemble hydroponique dans une serre, soit par le biais d’éclairage LED suppléant la lumière solaire, soit par la combinaison des deux.
Comment fonctionne l'hydroponie ?
Dans la culture hydroponique classique, tout se passe sous serre. Les plantes sont installées dans la serre, à même le sol ou sur des tables horizontales, tous deux recouverts du substrat neutre, et un système d’irrigation apporte l’eau et la nourriture à chaque plante en place. L’eau se trouve en permanence dans un circuit fermé automatisé et les éléments nutritifs y sont incorporés au fur et à mesure des besoins des végétaux, selon leur stade de croissance.
Tout est sous contrôle, la serre est ventilée et les plantes ne manquent jamais d’eau, ni de nourriture et de soleil.
Il existe aussi des cultures verticales hydroponiques automatisées, à l’instar des fermes verticales. La façon de procéder est la même, à la différence près que les plantes sont installées dans un grand hangar, un container ou encore une tour vitrée.
Les plantes sont alors placées sur des tablettes superposées les unes aux autres, à la manière de grandes étagères remplies de végétaux, et la lumière du soleil est remplacée, au besoin, par des LED placés au-dessus de chaque étagère.
Sous serre ou en culture verticale, du fait de l’absence de terre, c’est toujours la qualité de l’eau qui va être déterminante dans le bon fonctionnement du système hydroponique. Avec une qualité d’eau irréprochable, de l’eau pure, les germes ne peuvent pas se développer, et en apportant des engrais complets, le rendement de la production est de très bonne qualité.
La maîtrise complète de la culture permet également une moindre consommation d’eau et un contrôle plus aisé du potentiel Hydrogène, le pH propose une échelle allant de 0 à 14. La structure de l’eau est importante dans cette technique, elle doit être pure ou neutre : pH à 7. L’eau est acide quand le pH est compris entre 0 et 6, elle est basique ou alcaline quand elle est comprise entre 8 et 14.
Quels sont les avantages de l’hydroponie ?
Le plus grand avantage de cette technique réside dans le contrôle quasi-total des conditions de production des plantes. Pas de sécheresses ou d’inondations, pas de variations de la qualité du sol qui, souvent, impactent la qualité de la récolte, pas d’insectes ravageurs, pas de maladies et donc pas de propagation de maladies. Ce contrôle permanent de la culture permet aux végétaux de croître sainement à tous les stades de leur développement, il engendre ainsi des floraisons importantes et donc des récoltes en nombre et de grandes qualités.
Que peut-on produire ? Des plantes vertes et fleuries, des fruits et des légumes. Par exemple, des fraises, des laitues, des haricots, des tomates, des herbes fines, des poivrons, des choux, des champignons, des algues, des piments et il est même possible de cultiver des pousses de blé ou de luzerne.
De grandes serres et des fermes verticales hydroponiques
Culture idéale ? En tous cas, de grandes serres et des fermes verticales hydroponiques poussent de-ci, de-là à travers le monde. Il est vrai que cette agriculture urbaine propose une alternative au manque de terres cultivables et crée des emplois locaux, tout en proposant des produits frais aux autochtones.
Cette agriculture urbaine propose une alternative au manque de terres cultivables.
Elle participe à améliorer l’empreinte écologique d’un quartier d’une grande ville ou d’une petite ville en diminuant les transports de marchandises effectués habituellement par voie ferrée ou routière. La consommation d’eau et d’engrais est moins importante que dans une agriculture classique, son circuit court permet de recycler les déchets et les eaux usées, le risque sanitaire y est maîtrisé.
Par le biais de pompes à C02 récupérant l’oxygène fabriqué par les plantes cultivées et en le rejetant à l’extérieur, ces structures améliorent la qualité de l’air urbain.
Du fait même de sa technique de non labourage et non agressive en traitements phytosanitaires, elle participe à la protection de la biodiversité en multipliant la flore et en limitant la destruction de la faune.
Des systèmes hydroponiques pour particuliers ? On appelle ça la culture en placard ! Partant pour un placard de fraises, de haricots, oh… et puis du basilic citron, du basilic cannelle et du basilic thaï ?…