Ah les palmiers… En installant cette herbe géante dans votre décor, c’est toute la méditerranée et les tropiques que vous invitez chez vous ! Et ses ravageurs, avec.
Malgré son allure d’arbre, le palmier ne possède pas un tronc mais une tige que l'on nomme stipe. C’est donc une grande herbe qui nous émerveille et nous renvoie des images de vacances. Sauf que parfois, ce tableau idyllique vire au cauchemar à cause de ses parasites. Mais qui sont-ils ?
Le charançon rouge du palmier (Rhynchophorus ferrugineus)
Le charançon rouge est très connu pour ses méfaits surtout sur Phoenix canariensis (le dattier des canaries). Ce coléoptère de 2,5 cm de long au stade adulte, de couleur rouge avec des rayures noires, possède un long rostre lui permettant de creuser un trou dans le stipe où il s’installe. Une fois dedans, le charançon grignote le palmier qu’il trouve à son goût, il adore ce qui est sucré voire fermenté. Ses larves, de couleur crème, se nourrissent également du végétal, elles creusent des galeries qui détruisent la plante de l’intérieur et favorisent la pourriture. Les premiers symptômes de leur présence apparaissent bien après leur installation, les palmes se déforment, sèchent puis tombent, puis une odeur fétide et un liquide brun sort du stipe. Une fois la bête installée dans le végétal, ce dernier peut mourir en 2 ans.
Les nématodes sont des prédateurs naturels des ravageurs du palmier (charançon rouge et papillon palmivore). Ils constituent un moyen de lutte naturel et efficace contre ces ravageurs.
Le papillon du palmier (Paysandisa archon)
Le papillon du palmier
Le papillon palmivore s’en prend lui aux Phoenix, Chamaerops, Trachycarpus et Washingtonias. Ce grand papillon de 10 cm d’envergure au stade adulte, possède des ailes antérieures vert-bronze et des postérieures de couleur orange marquées de blanc et noir. Ce sont ces larves, de grosses chenilles blanchâtres de 7 cm de long, qui causent de gros dégâts en dévorant l'intérieur du stipe. Les symptômes de leur présence sont le jaunissement et le dessèchement des palmes perforées, et des trous à la base des rachis. Une attaque importante peut entraîner la mort du palmier.
La pyrale du palmier (Pseudarenipses insulare)
Il est un papillon de couleur crème de 3 cm d'envergure avec des ailes antérieures étroites. On la retrouve essentiellement sur des palmiers déjà affaiblis par d’autres ravageurs ou maladies. Ce sont ses chenilles brunâtres, qui mangent les inflorescences et les tissus tendres des palmes, qui font de gros dégâts. Les symptômes de leur présence sont la destruction totale des inflorescences et des trous à la base des rachis.
Les araignées rouges
Les araignées rouges s’attaquent quant à elles aux palmiers cultivés en intérieur et développent des toiles au revers des palmes. S’ensuit souvent une décoloration du feuillage.