Comment et quand planter un rosier ?
Les roses figurent parmi les fleurs les plus appréciées au jardin… et à juste titre. Des fleurs aux formes et couleurs chatoyantes, s’épanouissant l’été et l’automne, voire une partie de l’hiver… Sans compter pour certaines un parfum envoutant. Mais avant de crouler sous les rosiers et rendre vos voisins jaloux, il va falloir respecter quelques règles de plantation (et de taille de rosier) élémentaires…
Les variétés de rosiers
Il existe littéralement des milliers d’espèces et de variétés de roses. Vous devrez d’abord décider quel type de rosier vous souhaitez, avant de vous fixer sur une couleur ou une fragrance spécifiques.
Les rosiers miniatures ou Patio
Ces rosiers nains ne dépassent pas les 60 cm de haut. Ils sont parfaits pour les bordures et dans des potées.
Les rosiers arbustifs
Cette catégorie inclut les rosiers hybrides de thé (aussi dénommés rosiers à grandes fleurs), les floribunda (rosiers à fleurs groupées) et les roses nouvelles David Austin. Ils atteignent en général 90 cm de haut et sont destinés aux bordures et aux grandes potées.
Les rosiers buisson
Ce terme est attribué à un large groupe de rosiers qui inclut des variétés anciennes (rosier Bourbons, centifolias et Alba) et des rosiers botaniques. Les buissons n’ont pas une hauteur définie : ils peuvent autant être nains qu’atteindre 2,5 mètres. La plupart est assez rustique et vigoureuse, et n’est pas remontante : leur courte floraison ne se produit qu’en été.
Les rosiers grimpants et lianes
Ils sont traditionnellement dévolus à la couverture des façades, clôtures, arches et pergolas. La principale différence entre les grimpants et les lianes réside dans le fait que les seconds sont plus vigoureux et peuvent ainsi coloniser de grandes surfaces, ne sont pas remontants et s’épanouissent en petites fleurs groupées. Les rosiers grimpants sont moins robustes, plus compacts, remontants et leurs fleurs sont de plus gros calibre.
Les rosiers couvre-sol
Ces rosiers à croissance lente sont très utiles pour recouvrir de grandes étendues. Leur feuillage moins épais que celui de leurs congénères est moins efficace pour décourager les mauvaises herbes, mais ils sont imbattables quand il s’agit de produire un tapis de fleurs ultra-coloré.
Les rosiers tiges
Au départ, les rosiers tiges sont des rosiers arbustifs ou des grimpants (pour des rosiers tiges pleureurs), qui ont été greffés sur un tronc droit. Ils sont disponibles dans toutes les tailles : quart, demi et tige.
L’équipement indispensable pour bien planter un rosier
Vous trouverez deux types de conditionnement pour les rosiers :
- Rosier à racines nues et rosier sous plastique : le deuxième est simplement un rosier à racines nues dont le système racinaire a été taillé et enveloppé dans du plastique avec un peu de terreau. Pour ce type de conditionnement, prévoyez une plantation en fin d’automne- début de printemps, lorsque la végétation est en repos. Bassinez les plants dans une bassine d’eau fraîche quelques heures avant de planter pour que les racines s’hydratent. Ces rosiers ont l’avantage de proposer une plus large gamme de rosiers, soyez donc attentifs à bien les acheter au bon moment.
- Les rosiers en conteneurs ou en pots
Ces rosiers vendus dans un contenant avec une motte de terre ou du terreau peuvent être plantés toute l’année, à condition d’éviter les grosses périodes de gel et de fortes chaleurs. La plupart des rosiers ont été mis en conteneur : cela signifie qu’ils ont poussé en pleine terre, été arrachés et rempotés. Le plus sage est donc de bien vérifier que les racines sont suffisamment robustes avant d’acheter et de planter votre rosier en conteneur.
Avant l’achat, prenez aussi le temps de bien examiner l’ensemble du rosier (tiges, feuillages et fleurs) pour éviter toute déconvenue.
Une fois trouvé le type de rosier à planter, vous aurez également besoin de :
- Fumier ou compost
- Bêche
- Terreau rosiers
- Griffe
- Un engrais rosiers
- Arrosoir
Comment et quand planter un rosier ?
Un rosier a besoin d’au moins 4 h d’ensoleillement direct par jour. À mi-ombre, la floraison est beaucoup moins abondante et les risques de maladies cryptogamiques accrus (maladies causées à la plante par un champignon ou un autre organisme filamenteux). Il est donc préférable de prévoir une plantation en dehors du couvert ombreux des arbres, à distance entre deux rosiers (60-90 cm) et d’un mur pour les rosiers grimpants (45 cm environ).
Les rosiers n’apprécient pas les terres calcaires. Mélangez au sol d’origine un bon amendement organique (par exemple le Fumier du Jardinier de Fertiligène). N’utilisez pas de fumier frais.
Pour réussir totalement la transplantation de votre rosier, procédez de la façon suivante :
- faites un trou de 5 fois le volume du contenant du rosier,
- installez un lit de 5 centimètres de graviers dans le fond du trou pour faciliter le drainage
- remplissez de moitié le trou de transplantation d’un mélange terre de jardin et terreau rosiers, arbustes à fleurs
- retirez le contenant du rosier
- à l’aide d’une griffe, grattez les racines de la motte afin de les aérer
- placez la motte au centre du trou et veillez à ce que le dessus de la motte arrive à la hauteur du terrain
- remplissez les espaces vides avec le mélange terre de jardin + terreau
- Epandez de l’engrais spécial rosier autour du rosier et griffez doucement la terre
- tassez, avec le reste de terre, faites une cuvette autour du pied
- versez un arrosoir de 10 litres d’eau dans la cuvette.
L’entretien du rosier
Comme le système racinaire des roses est assez profond, un rosier n’aura pas un grand besoin d’arrosage une fois installé en terre, sauf en cas de sécheresse prolongée. Le meilleur moyen pour arroser un rosier est d’installer un goutte-à-goutte au pied, afin d’apporter de l’eau régulièrement, et de préférence le soir plutôt que dans la journée pour éviter l’évaporation.
Les rosiers sont de grands gourmands : apportez aux plantes adultes un engrais en granulés en début de printemps ou après la taille, puis en milieu d’été. Si vous préférez une seule application, prévoyez un engrais à libération lente dès le printemps.
Si vous respectez les règles de base énoncées ici, votre rosier ne devrait pas connaître de carence. En revanche, si vous vous demandez pourquoi les feuilles du rosier jaunissent et tombent, sachez que ceci peut indiquer un manque de magnésium ou de fer (une chlorose). Un traitement spécifique permet de remédier à cette déficience.
Le paillage est extrêmement utile pour maintenir de bonnes conditions de culture du rosier : il permet de réduire le désherbage, de conserver l’humidité et même de retenir la chaleur du sol. Pour un bon paillage, épandez une couche d’environ 4 à 7 cm minimum sur une terre légèrement humide et débarrassée de toute mauvaise herbe.
Comment et quand tailler un rosier ?
Pour la taille des rosiers, il convient de savoir si votre rosier est remontant ou non remontant :
- Les rosiers remontants (qui fleurissent plusieurs fois par an ) se taillent à l'automne et en fin d'hiver lorsque les grosses gelées ne sont plus à craindre
- Les rosiers non remontants (qui fleurissent une seule fois dans l'année) ne se taillent qu'en été après la floraison.
- Les rosiers arbustifs ou rosiers lianes, c'est simple, ils ne se taillent quasiment pas !
Les maladies et nuisibles les plus fréquents du rosier et comment les traiter
Oïdium
Les rosiers peuvent être vulnérables à un certain nombre de maladies, dont l’oïdium. Ce champignon dépose une sorte de feutre blanchâtre sur les rosiers, qui dépérissent rapidement. Pour s’en débarrasser, un traitement à base de soufre donne de bons résultats. Le rosier peut également être confronté aux problèmes des taches noires, une autre maladie courante des rosiers.
Pucerons
Pour se débarrasser des pucerons sur les rosiers, pensez à une pulvérisation de savon noir très utile pour piéger ces insectes suceurs de sève. Un insecticide spécial pucerons utilisable en agriculture biologique peut aussi être utilisé, à condition de bien respecter les précautions d’emploi.