Planter et entretenir des zamioculcas : tout ce qu'il faut savoir

D’où viennent les zamioculcas ?

Le zamioculcas zamiifolia est la seule espèce de son genre appartenant à la famille des Aracées. Parmi ses cousines, on trouve des plantes d’intérieur populaires tels que l’alocasia, le spathiphyllum (Fleur de Lune), l’anthurium et le dieffenbachia. Elles ont toutes une chose en commun : leurs fleurs ont une forme très particulière. Elles se composent d’un épi fin et vertical appelé le spadice, enveloppé par la spathe, une partie plate qui ressemble à un cornet ou une spatule.  

Originaire d’Afrique de l’Est, le zamioculcas ne supporte pas les températures inférieures à 15°C. C’est pourquoi il est souvent cultivé en Europe comme plante d’intérieur ou de véranda. Très élégante et décorative, la plante ZZ ne prend pas beaucoup de place grâce à son port érigé et sa taille raisonnable, entre 30 cm et 1 mètre de haut. Le zamioculcas est beaucoup apprécié pour ses belles feuilles épaisses et charnues d’un vert profond, qui donnent à la plante un côté architectural. Les fleurs sont très rares chez les zamioculcas cultivés en intérieur, et poussent seulement sur de gros sujets. Et quand elles poussent, elles restent assez petites, en tous cas bien moins spectaculaires que les fleurs de leurs cousines Anthurium ou Spathiphyllum. Le spadice blanc, puis brunâtre à maturité, pousse sur une petite spathe cylindrique et vert pâle. 

Où et comment planter un zamioculcas ?

La plante ZZ est parfaite pour des jardiniers oublieux ou débutants : elle pousse plutôt lentement et déteste l’excès d’eau. Elle survivra donc facilement à un « oubli » d’arrosage, et de plus vous n’aurez pas à la rempoter très souvent. Le zamioculcas a besoin de lumière mais tolère tout aussi bien une luminosité modérée ; elle s’adaptera alors à toutes les pièces de votre maison, même les moins éclairées. 

Le but du rempotage du zamioculcas est de lui offrir un substrat frais et un pot assez grand pour contenir ses racines puissantes et charnues. Le rempotage peut être effectué tous les 2 à 3 ans, au printemps. Pour planter ou rempoter un zamioculcas, choisissez un pot environ 30 % plus large que sa motte, avec un trou d’évacuation d’eau. Les bacs à réserve d’eau sont à éviter ! Faites attention en manipulant la plante pour éviter de casser ses pétioles fragiles. Utilisez du terreau très léger, par exemple, un mélange de terre de bruyère et de la terre à cactées, ou un terreau spécial rempotage plantes vertes et fleuries. Il est très important de faciliter le drainage du sol d’un zamioculcas. Pour cela, mettez au fond du pot environ 3 cm de billes d’argile. Placez la plante au centre du pot et remplissez les espaces vides avec du terreau en veillant à ce que la plante ne soit pas trop enterrée : les tubercules (aussi appelés les caudex) à la base de ses tiges doivent rester apparents. Attendez environ 3 semaines avant de l’arroser. 

L’entretien du zamioculcas

Faut-il tailler un zamioculcas ?

Grâce à son port naturellement érigé le zamioculcas n’a pas besoin d’être taillé. Si vous souhaitez éliminer des tiges inesthétiques ou malades, vous pouvez les supprimer avec un sécateur propre. Sur un sujet plus mature, optez plutôt pour un tuteurage en arceau afin de maintenir la plante bien droite et éviter que les branches ne s’arquent sous le poids de ses feuilles charnues.  

Arrosage des zamioculcas

Voici la principale condition d’une culture de zamioculcas réussie : il ne faut jamais trop l’arroser. Vous pouvez l’assoiffer, l’oublier ou le laisser sans soin pendant une longue absence, il résistera. Cette résistance aux périodes de sécheresse vient de ses rhizomes tubéreux à la base des tiges, les caudex évoqués plus haut. Ce sont de véritables réservoirs d’eau qui permettent au zamioculcas de survivre dans sa région d’origine, qui s’étend du Kenya au Malawi, où il pousse aussi bien dans des savanes sèches que des forêts tropicales. 

S’il est quasi impossible de déshydrater le zamioculcas, il est en revanche très facile de le noyer. En hiver comme en été, arrosez votre plante ZZ modérément, lorsque la motte est sèche sur environ 5 cm. En pratique, cela veut dire un arrosage par semaine durant la période de végétation (de mars à octobre) et guère plus d’une fois par mois en hiver. Attendez un petit moment après l’avoir arrosé et enlevez tout excès d’eau de la soucoupe ou du cache-pot. Il ne faut jamais laisser le zamioculcas tremper dans de l’eau stagnante. 

En revanche, en tant que plante d’origine tropicale, le zamioculcas appréciera un nettoyage avec une éponge humide, surtout en hiver, quand le chauffage central de votre logement a tendance à assécher l’atmosphère ambiante. Cette action enlèvera aussi la poussière accumulée sur les feuilles. Évitez cependant tout produit « lustrant » qui risquerait de couvrir les feuilles d’un brillant sans les essuyer. 

Fertilisation

Entre mars et septembre, c’est-à-dire au plus fort de la période végétative, vous pouvez apporter un coup de boost à votre zamioculcas en utilisant de l’engrais. Comme le précise notre article sur l’entretien des plantes d’intérieur, les engrais se présentent selon quatre formulations : 

• liquide  

• soluble  

• bâtonnets  

• granulés.  

Vous pouvez par exemple fertiliser le zamioculcas en ajoutant un peu d’engrais liquide à l’eau d’arrosage une à deux fois par mois, ou un engrais tout prêt pour plantes vertes déjà dilué pour plus de facilité.  

Questions fréquentes sur le zamioculcas

Quelles sont les maladies du zamioculcas ?

La plante ZZ est assez résistante aux ravageurs. Néanmoins, comme c’est le cas pour toutes les plantes d’intérieur, l’atmosphère chaude et confinée peut favoriser la prolifération des insectes, notamment des cochenilles farineuses. On les reconnait par le duvet blanc qu’elles laissent sous les feuilles. Pour les éliminer, essuyez le dessous des feuilles avec une éponge trempée dans l’eau savonneuse. Vous pouvez aussi pulvériser un mélange de savon noir ou un insecticide d’origine végétale prêt à l’emploi, à raison d’une pulvérisation par semaine pendant 3 semaines consécutives. Enfin, il est recommandé d’aérer régulièrement votre logement, pour le bien-être de vos plantes ainsi que le vôtre ! 

Les plantes ZZ sont-elles toxiques ?

À moins d’avaler sa sève en grande quantité, le zamioculcas n’est pas dangereux pour les humains, mais peut provoquer des irritations ou des troubles digestifs chez les animaux domestiques. Ne les laissez pas manger ses feuilles ou gratter la terre et les bulbes. 

Mon zamioculcas a des feuilles jaunes, qu’est-ce passe-t-il ?

Si les feuilles de votre zamioculcas jaunissent, il est certain que vous l’avez trop arrosé. Arrêtez immédiatement tout arrosage jusqu’à ce que la motte sèche (pendant 15 jours environ) et videz tout excès d’eau de la soucoupe. Si les caudex et les bases des tiges ont noirci, retirez-les de la motte humide et supprimez les parties pourries. 

Vous l’aurez compris : le zamioculcas est une plante presque increvable… si vous n’oubliez pas de l’oublier un peu ! 

Principales caractéristiques des zamioculcas