Chénopode blanc
Qu’est-ce que le chénopode blanc ?
Le chénopode blanc (Chenopodium album en latin) est une plante annuelle comestible, reconnue comme « mauvaise herbe » au jardin. Assez envahissante, elle nécessite d’être canalisée. Heureusement, désherbant et solutions naturelles existent pour se débarrasser du chénopode blanc sans casse.
Comment reconnaître le chénopode blanc ?
Le chénopode blanc est une grande annuelle (jusqu’à 1,2 mètre) de la famille des chénopodiacées. Il compte deux cousins botaniques comestibles, le chénopode bon-Henri (un légume goûteux et méconnu) et le quinoa. Le chénopode blanc est aussi connu sous le nom d’ansérine blanche ou de poule grasse, la traduction littérale de son appellation anglaise Fat hen (les volailles se délectent volontiers de cette plante).
La tige du chénopode blanc, légèrement ligneuse et soulignée d’une strie rouge, porte des feuilles allongées, triangulaires, gris-vert. Leur forme rappelle celle d’une patte d’oie, et est confirmée par son nom grec cheno (oie) et podium (pied).
Dès juin, le chénopode blanc s’épanouit en petits pompons verdâtres, légèrement poudreux, et formant des grappes. Les graines sont des petits akènes sombres.
Les feuilles du chénopode sont utilisées en tisane et ont des vertus diurétiques. Cependant, l’ansérine blanche est plus reconnue pour sa valeur culinaire : ses feuilles riches en protéines se cuisinent cuites comme l’épinard, les jeunes tiges comme les asperges. Elle a longtemps été surnommée épinard sauvage.
Les dégâts provoqués par le chénopode blanc au jardin
Le chénopode blanc apprécie les bords de chemin et les prairies, mais se plaît également dans les jardins, où il devient vite envahissant. Comme il est particulièrement heureux sur les sols fraîchement retournés, le potager peut vite devenir son terrain de jeu favori. Malheureusement, il pose alors de nombreux problèmes :
- Il entre en compétition avec les racines des autres plantations dont il confisque les nutriments et l’eau. Dans les champs cultivés, une invasion de chénopode blanc altère considérablement les rendements ; il en est de même au potager.
- Il se propage très rapidement : ses graines innombrables sont aussi réputées pour vivre longtemps en terre.
- Sa floraison provoque le rhume des foins.
- Il attire les pucerons (mais aussi les coccinelles, attirées par ce garde-manger…).
Traiter naturellement ou non contre le chénopode blanc
Pour se débarrasser du chénopode blanc, ne le laissez surtout pas se multiplier ! Sur les pousses déjà installées, éliminez les fleurs et les futures graines.
En début de printemps, désherbez les jeunes pousses :
- Désherber à la main ou avec un désherbant thermique (qui tue par la chaleur) donne des bons résultats.
- Vous pouvez ensuite appliquer un désherbant à base d’acide acétique ou d’acide pélargonique. Tous deux vont être pulvérisés sur la plante.
Comment freiner l’invasion du chénopode blanc ?
Le chénopode blanc peut voir son invasion stoppée grâce à différentes techniques :
- Le faux semis : la plante appréciant les sols bien travaillés, il est possible de la duper en préparant le sol comme pour un semis au début de printemps, attendre la levée des plantules des mauvaises herbes et sarcler le sol. Cette technique permet ainsi d’éliminer une grande quantité de graines de chénopodes qui patientent en terre.
- Bâche et paillis : une bâche opaque en début de saison inhibera la levée des chénopodes, tandis que le paillis autour des vivaces ou des légumes les protègera de leur invasion.
- La cueillette : dégustez les feuilles de cet épinard sauvage ! C’est la meilleure manière de s’en débarrasser rapidement, et d’en profiter encore plus…