La Cloque du pêcher, du nectarinier, du brugnonier, de l’abricotier et de l’amandier… Cette attaque cryptogamique en règle !
Mais c’est quoi cette maladie du pêcher ?
La cloque du pêcher est une maladie due au développement d’un champignon microscopique. Ce dernier, Taphrina deformans (c’est son nom), à la fâcheuse tendance à pénétrer dans les feuilles qui se déforment, se tordent, puis s’enroulent, se boursoufflent, se colorent de rouge ou de vert très pâle, et finissent par tomber en tout début d’été.
Quand l’attaque est sévère, la maladie peut se propager sur les jeunes pousses et même altérer les fruits en surface… Quand fruits, il y a, car ce champignon est capable de mettre à mal la fructification au point même de l’annuler complètement.
Rappelons que les feuilles sont, en quelque sorte, le ‘moteur’ de la plante. Sans ‘moteur’ le végétal est fragilisé et une perte répétée du feuillage peut conduire à la mort de l'arbre.
Comment se développe la cloque ?
C’est un champignon qui croît sur les plantes, mais pas au sol ! Son développement est fortement lié au climat et surtout à la combinaison d’un hiver doux et pluvieux suivi d’un printemps frais et humide. Dans ces conditions idéales, les spores germent à la fin de l’hiver dès que le thermomètre avoisine les 10°C, puis se développent au printemps.
Mais, si le printemps n’est pas frais et humide, qu’à cela ne tienne, le champignon reste en place dans les creux des rameaux ou sur les écailles des bourgeons de la plante… en attendant un printemps propice !
Que faire contre la cloque du pêcher ?
En amont, choisissez des variétés de fruits résistantes naturellement à la Cloque ! Certaines anciennes variétés le sont.
Lorsque votre végétal est installé, la première précaution est de le garder en forme ! Plus votre arbre est vigoureux moins il sera sensible aux maladies. A l’automne, pensez à pailler le pied pour le protéger des gelées, faites des apports de compost et pensez à lui apporter des nutriments naturels. Plus la plante est forte, mieux elle se défend contre la maladie en refaisant de nouvelles feuilles.
Des traitements préventifs peuvent être effectués à base de décoction de prêle, de pulvérisation de lécithine (substance huileuse naturellement présente dans la nature), ou de Bouillie Bordelaise. Reconnus pour leur action fongicide (anti-champignons) sur les plantes, ces produits sont utilisables en agriculture biologique.
Les pulvérisations se pratiquent à l’automne et au printemps.
En curatif, lorsque la maladie du pêcher laisse apparaître ses premiers symptômes, retirez les feuilles atteintes et pratiquez une pulvérisation.
Selon la rumeur, l’ail et les capucines plantés au pied du pêcher lutteraient contre la Cloque… En tous cas, ça apporte une touche déco à la base du végétal, ça c’est sûr !