Pucerons
Fiche d’identité du puceron
Les pucerons ou les puces des plantes sont un véritable fléau. Comme il existe près de 4700 espèces recensées dans le monde, dont 900 présentes en Europe.
Amphorophora, Pentalonia, Cavariella ou encore Aphis… Cette liste non exhaustive des noms de genre donne un petit aperçu de la très grande famille des Aphidiens, les pucerons.
Les pucerons se nourrissent de la sève des plantes qu’ils pompent avec leur rostre.
Selon le genre du puceron, la plante-hôte va être différente, certains pucerons vont avoir une préférence pour les rosiers, d’autres les fruitiers et d’autres pour nos plantes potagères et de décoration…
Comment reconnaître un puceron ?
Ces insectes, à six pattes, peuvent être de couleur verte, noire, rose, jaune, violette, bleue, avec ou sans ailes et mesurent généralement entre 2 et 4 millimètres. Ils possèdent des antennes situées entre leurs deux yeux, les pièces buccales forment un rostre (une pointe) qui se tient sous le corps lorsque l'insecte ne se nourrit pas. À l'extrémité de l'abdomen se trouve la cauda (queue) qui sert à diriger l'écoulement de leurs excréments, le miellat.
Leur reproduction peut-être sexuée mais la plupart du temps elle est sans fécondation, par parthénogenèse ! Dans ce cas, la femelle n’a pas besoin d’être fécondée et n’a pas besoin de l'intervention d’une cellule reproductive mâle.
Ce mode de reproduction monoparental est beaucoup plus rapide car il demande moins de paramètres. Du coup, la prolifération de la bestiole est d’autant plus rapide, et le réchauffement climatique y joue aussi un rôle important !
Comme les printemps sont de plus en plus précoces et les hivers de moins en moins rigoureux, l’augmentation des pucerons en Europe est due aussi à l’apparition de nouvelles espèces exotiques.
Comment savoir si les pucerons attaquent vos plantes ?
Les pucerons pompent la sève des plantes. Du coup, ils détournent à leur profit une partie des nutriments vitaux à la croissance des végétaux. Visuellement, vous allez remarquer que votre plante végète, ne pousse pas correctement, reste chétive, et peut même développer des déformations disgracieuses.
Evidemment, par facilité, les pucerons vont préférer sucer la sève des fines nervures des jeunes feuilles ou piquer leur rostre dans les tendres boutons floraux.
Votre premier réflexe est d’observer la croissance de vos plantes et de regarder régulièrement les boutons floraux et sous les jeunes feuilles. Même s’ils sont de très petite taille, les pucerons se regroupent toujours en nombre, si bien qu’il est très facile de les repérer.
La présence des fourmis peut être un excellent indicateur de l’activité des pucerons.
La symbiose entre les fourmis communes et les pucerons est une réalité ! Les fourmis se nourrissent du miellat des pucerons. Leurs excréments liquides sont riches en sucres et en acides aminés, les fourmis en raffolent.
En échange, les fourmis garantissent aux pucerons la sécurité et les transportent vers les tiges où la sève est la meilleure. L’équation est donc, s’il y a des fourmis en nombre, les pucerons ne sont pas loin !
Les solutions de traitement : comment se débarrasser des pucerons ?
Le puceron passe l’hiver en terre et ressort au printemps, alors, le traitement le plus naturel est un hiver long et rigoureux qui peut anéantir une bonne partie de la colonie. Mais…ce n’est pas toujours possible !
Conifères, arbres et arbustes d’ornement et rosiers
Les bienfaits du purin d'ortie obtenu par la fermentation de feuilles d'orties et d'eau sont connus depuis l'Antiquité. Le purin d'ortie utilisé en pulvérisation foliaire combat les pucerons sur toutes les plantations : potager, plantes ornementales ...
Les produits anti-pucerons utilisables en agriculture biologique sont faits à base d'huile de colza, une matière active d'origine végétale. Ils sont très efficaces contre tous les types de pucerons - verts, noirs et ailés - et s'utilisent sur les rosiers, les plantes ornementales, les cultures potagères et fruitières. Après un traitement anti-pucerons, attendez deux jours avant de récolter fruits et légumes.
Vous pouvez faire d’une pierre deux coups, en pratiquant un traitement anti-fourmis afin de limiter les colonies. Autour du tronc de vos arbres fruitiers, placez une bande de glu arboricole pour limiter leur va et vient.
Les plantes d’intérieur
Si vous avez sorti vos plantes d’appartement sur votre balcon / terrasse en été, il se peut qu’à leur retour en intérieur elles soient infestées de pucerons. Pour vous en débarrasser, le plus simple est soit de les essuyer avec un torchon humide d’abord.
S’ils sont en nombre, il est temps de passer à un insecticide à base d’huile de colza et de pyrèthre en prêt à l'emploi. Un renouvellement une semaine plus tard peut être envisagé si besoin.
Comment prévenir la présence des pucerons ?
Les plantes alliées contre les pucerons
Les plantes sont des alliées ! Certaines sont insectifuges, elles font fuir les parasites en raison de leur forte odeur. C’est le cas de la Lavande, l’Œillet d’inde, la Menthe et de la Tanaisie, par exemple. Il existe aussi des mélanges de graines de fleurs pour éloigner les pucerons et d’autres pour attirer les oiseaux !
D’autres plantes vont, elles, attirer les pucerons, c’est le cas des Capucines… Et quand les pucerons sont sur vos capucines, ils ne sont pas dans vos arbres fruitiers ou sur vos haricots !
Lutter naturellement contre les pucerons au jardin avec la faune
Les pucerons font partie de la chaîne alimentaire et ont donc des prédateurs naturels connus ! Les oiseaux, et la Mésange en particulier, sont de très grands consommateurs de pucerons. En installant des nichoirs à Mésange, vous faciliterez leur sédentarisation dans votre espace extérieur.
Des insectes comme les chrysopes, les perce-oreilles, les sauterelles et bien évidemment les coccinelles sont des grands mangeurs de pucerons. La femelle de la guêpe solitaire, elle, va approvisionner ses larves de pucerons en les stockant dans les cellules de son nid. Pour garder tous ces insectes auxiliaires au jardin, installez un hôtel à insectes.