Pourquoi ce besoin de nature en ville ?
Plus l’on vit dans le béton, plus on a envie de nature. Plus on vit des périodes compliquées et polluées à l’échelle planétaire, plus on a besoin de cocooning respirable dans son lieu de vie, sa sphère de bien-être. Plus les scandales alimentaires éclatent au grand jour, plus l’envie d’avoir sa propre production de fruits et légumes ou de pouvoir acheter une production bio locale devient une évidence. Le jardin urbain, c’est la pièce supplémentaire de la maison et les espaces extérieurs à reconquérir !
Le jardin urbain, c’est la pièce supplémentaire de la maison et les espaces extérieurs à reconquérir !
A l’instar de la guérilla jardinière, les endroits abandonnés sont semés pour créer une biodiversité de proximité dans les villes.
Les façades, les balcons et les terrasses accueillent des cultures diverses et variées.
Les jardins partagés fleurissent de-ci de-là, créent du lien social et permettent de partager un savoir, de la convivialité et une récolte potagère et biodiversifiée.
Dedans-dehors, hors sol ou pas, le jardin urbain envahit nos villes ! Voici comment…
On a du pot
Jardin en pot
C’est la technique la plus connue du jardin en ville : les pots ! On les retrouve partout et même sur les poteaux des villes ! Le principe est de reconstituer un milieu proche du milieu naturel de culture du végétal choisi. Pour faire simple : le contenant doit être adapté à la plante. Grande plante, grand contenant. Petite plante, petit contenant.
ATTENTION AU CHOIX DES TERREAUX !
Le terreau doit être adapté à l’espèce ! Votre plante est une plante de terre de bruyère (acidophile) comme le Rhododendron, il lui faut de la terre de bruyère. Votre plante n’est pas acidophile, un terreau universel fera l’affaire.
L’exposition : 90% des plantes sont des plantes de soleil, entendez par –là, qu’elles doivent être exposées au soleil tout l’après-midi. Les plantes de mi-ombre, elles, peuvent recevoir le soleil du matin mais doivent être impérativement à la mi-ombre l’après-midi. L’eau : une plante cultivée en pot dépend entièrement du jardinier. L’eau est essentielle à la survie du végétal, suivez bien l’arrosage et si vous avez peur de vous louper, optez pour les pots connectés !
Le jardin urbain de l’horizontal à la verticale
En ville la culture verticale bat son plein. Chez nombre de particuliers, les tableaux végétalisés ont trouvé une place toute naturelle dans la déco. Les murs végétaux se multiplient et envahissent les façades mais aussi les intérieurs des maisons et des entreprises.
Les parois verticales végétalisées sont de véritables éléments d'écologie urbaine.
Les parois verticales végétalisées toujours très esthétiques sont de véritables éléments d'écologie urbaine. Les terrasses et clôtures végétales, en proposant nombres d’espèces de végétaux différents, participent à l’enrichissement de la biodiversité. Biodiversité de la flore mais aussi de la faune car ces cascades végétalisées font souvent office de garde-manger pour les oiseaux, les invertébrés et autres mammifères.
De plus en plus, les plantes potagères y sont intégrées et du coup, donnent vie à des potagers originaux, déco et plutôt productifs ! A y trouver souvent des plants de tomates, des choux, des fraises, du basilic, de la sauge, du thym, de la ciboulette… Déco et parfumé, pourquoi s’en priver ?
jardin vertical
DES JARDINS SUR LES TOITS DES IMMEUBLES !
Dans la même logique de verticalité, le jardin urbain s’est installé sur les toits. Si bien que les ruches ont élu domicile et donnent souvent des miels de très grande qualité. Les toitures végétales, avec des plantes aromatiques, des fleurs des champs, des plantes grasses, des graminées, des cactées et des petites plantes vivaces, participent à l’enrichissement d’une biodiversité pérenne.
Certains restaurants, dans une recherche de production suivie et maîtrisée de leurs légumes et herbes aromatiques, installent de véritables tours de production sur leurs toits. Salades, courgettes, fraises et herbes aromatiques en tous genres poussent dans ces tours élaborées d’un système d’hydroponique. Pour la cueillette ? Il suffit de monter sur le toit !
Vous avez dit… Ponie ?
Compte tenu du manque de place dans les villes, la solution de cultiver hors-sol est de plus en plus plébiscitée. Du coup, l’hydroponie et l’aquaponie s’imposent en réelles solutions.
L'HYDROPONIE : CULTIVER SANS TERRE
L’hydroponie consiste à cultiver des plantes installées sur un substrat neutre (sable, billes d'argile…) et irriguées par une eau comportant des sels minéraux, oligoéléments et nutriments. Cette solution nutritive sera régulée par le cultivateur afin de répondre aux besoins des végétaux produits. Bien sûr, comme toutes les plantes, les plantes cultivées en hydroponie ont besoin de lumière, qu’elle soit naturelle ou artificielle. Souvent les leds sont associées à cette culture pratiquée la plupart du temps sous atmosphère close.
salade en hydroponie
Cette technique a de nombreux avantages : gain de place, propreté, maladies et insectes nuisibles moins fréquents, excellente croissance et récolte de qualité. Peut-être avez-vous déjà vu des containers transformés en chambre de culture hydroponique, et peut-être y avez-vous déjà acheté des fraises parfumées à souhait ?
L'AQUAPONIE : CULTIVER AVEC DE L'EAU ET DES POISSONS
L’aquaponie ? Vous prenez les mêmes bases que l’hydroponie, et vous ajoutez des poissons ! Comment ça marche ? Les poissons vivent leur vie dans un grand aquarium et les végétaux sont cultivés sur le dessus de l’aquarium. Les poissons produisent des déjections pleines d’ammoniaque qui sont transformées naturellement en nitrates. Ces nitrates sont des engrais assimilables par les plantes qui, elles, filtrent l’eau des poissons. Le processus est quasi un écosystème autogéré, reste à nourrir les poissons !
Le jardin urbain est inventif en plus de trouver de réelles solutions pérennes. Pas mal non ?
Sans forcément s’opposer au jardin de campagne, le jardin Urbain doit s’adapter, lui, à des espaces restreints voire quasi inexistants. Et s’adapter, ça le connait !