Traitement de l'oïdium du rosier ou de la maladie du rosier
Comment prévenir l'oïdium ou blanc du rosier
Le blanc du rosier, c’est l’oïdium
L’Oïdium du rosier est une maladie cryptogamique, entendez par là, qu’il s’agit d’un champignon microscopique qui se développe sur les feuilles et les jeunes pousses de la plante en les recouvrant d’une fine pellicule blanche. Les tous premiers symptômes sont peu visibles et se manifestent par une légère décoloration sous les feuilles. Quand le blanc apparaît, l’attaque est en place, les feuilles peuvent se déformer et les boutons floraux se dessécher limitant considérablement le développement du végétal et sa floraison.
Les facteurs propices au développement de l’Oïdium sont les rosées du matin et les nuits humides avec des journées chaudes et sèches. Pendant l’été, les températures élevées de la journée et de la nuit ne permettent pas son développement, mais le printemps et l’automne sont les périodes qui le verront à coup sûr réapparaître.
L'oïdium du rosier se développe particulièrement à l'automne et au printemps.
C’est un champignon… Et comme tous les champignons, l’oïdium produit des spores qui vont se disséminer aux alentours et qui sont surtout capables de passer l’hiver sur des déchets de végétaux malades restés au sol. Du coup, il lui sera très facile d’hiverner sous forme de mycélium dans les tissus mêmes de la plante. Et l’année suivante, c’est reparti pour lui, il refait surface…
Choisir des rosiers résistants
Le premier ‘bon geste’ à mettre en place est de choisir des variétés de rosiers résistantes naturellement aux maladies. Il existe des rosiers ayant obtenus une norme comme la norme ADR® stipulant que la plante garantie une floraison de mai aux premières gelées automnales, une bonne résistance au froid et une résistance naturelle aux maladies du rosier.
La culture du rosier pour une bonne prévention
Ces végétaux normés résistants aux maladies, ne sont pas indemnes de pucerons et de problèmes de développement s’ils ne sont pas installés dans leurs conditions originelles de culture. Pour bien pousser il faut une bonne terre de jardin, neutre ou un peu calcaire, mais surtout pas acide telle qu’une terre de bruyère, et un emplacement très ensoleillé, recevant au minimum le soleil de l’après-midi. Plus le rosier reçoit du soleil , plus il donnera de fleurs, le mieux étant du soleil toute la journée. Et l’inverse se vérifie à coup sûr !
Ne plantez pas vos rosiers trop serrés !
Prévoyez de l’espace entre les plantes afin de laisser l’air circuler pour ne pas favoriser le maintien de l’humidité et donc le développement de l’oïdium. Toutes les plantes ont une taille connue à maturité, prenez cette information en compte lors de la transplantation. Les végétaux peuvent se toucher légèrement mais ne doivent pas se chevaucher, voire s’étouffer.
L’association de plantes est une solution intéressante. Lors de l’installation de votre rosier, associez-lui des plants de ciboulettes car cette dernière limite l’apparition de l’oïdium et, en plus, fait fuir les pucerons en raison de sa forte odeur qui n’est pas du goût de l’insecte-suceur.
L’Oïdium se développe essentiellement avec un excès d’humidité. Pour limiter le problème, il est conseillé de recouvrir le sol avec un paillage minéral, comme la pouzzolane, l’ardoise, des galets… Ou végétal, comme le miscanthus, le chanvre, le lin… tout ce que vous voulez sauf les écorces de pin qui amènent de l’acidité dont le rosier ne raffole pas du tout et qui va même bloquer son développement.
Lors de l’arrosage, préférez verser l’eau au pied de la plante, surtout évitez de mouiller le feuillage en particulier si vous arrosez le soir !
Dès l’apparition des tous premiers symptômes de la maladie, supprimez les parties infestées, ne les placez jamais dans votre tas de compost pour ne pas le transformer en bouillon de culture. Préférez porter les déchets malades à la déchetterie.
Les traitements contre l’oïdium du rosier
Quand la maladie des rosiers, l'oïdium, est belle et bien en place, que les feuilles de votre rosier sont recouvertes du feutrage blanc si caractéristique de ce champignon, l’utilisation d’un fongicide est à envisager très sérieusement. Il s’agit d’un traitement anti-maladie cryptogamique qui va permettre d’éliminer le champignon et de sauver votre rosier.
Il existe des fongicides à base de soufre pour une action par vapeur et par contact, ces derniers sont utilisables en agriculture biologique. Le traitement peut aussi s’utiliser en préventif dès le mois d’avril, suivez bien les préconisations recommandées.
Le bicarbonate de soude et la lécithine sont également désormais reconnus comme substance de base pour leur action fongicide sur les plantes et notamment pour lutter contre l'oïdium des rosiers. Ils s'utilisent en pulvérisation foliaire pour une action préventive.
Des rosiers en forme, indemne de maladie, capable de fleurir toute la belle saison, c’est possible… Si c’est pas du bonheur, ça !
La rose est la fleur préférée de tous les jardiniers et les amoureux des fleurs. Il faut dire qu’elle est tellement belle, mais au jardin, quand les feuilles du végétal sont recouvertes d’un feutrage blanc, ça gâche le plaisir…