Ne confondons pas ‘vivaces’ et ‘indestructibles’ ! Petit manuel de savoir-vivre à l’usage des jardiniers hôtes de fleurs vivaces …
Nourrir
Apportez chaque année aux plantes vivaces un engrais complet au printemps. Un engrais «fleurs» est idéal (par exemple l’engrais Fleurs de Fertiligène), mais vous pouvez aussi utiliser un engrais universel car ces plantes montrent un besoin assez équilibré de toutes les substances fertilisantes. Un engrais à diffusion progressive permet, en une seule application, d’offrir une réserve nutritive pour toute la saison de végétation (par exemple l’engrais Osmocote Fleurs du jardin).
Complétez l’amélioration du sol en automne avec un amendement organique que vous étalerez sur tout le massif, une fois la végétation disparue.
Mon conseil : après la taille des haies, passez au broyeur toutes les branches coupées, puis étalez en couche de 5 cm d’épaisseur les copeaux obtenus sur le sol autour des vivaces. Ce BRF (bois raméal fragmenté) constitue un paillis nutritif des plus intéressants.
Arroser
Plantes vivaces : Nourrir, tailler
Le besoin d’eau le plus crucial pour les plantes vivaces est la période qui suit la plantation. Offrez un litre d’eau par plante lors de la mise en place (pour des sujets en godets, pour les végétaux achetés en conteneur de 1 l, il faut 3 l d’eau). Renouvelez cet apport tous les deux à quatre jours en fonction de la température ambiante, pendant tout le mois suivant la plantation.
Les vivaces bien installées se passent le plus souvent d’arrosage, hormis durant les périodes de fortes chaleurs et de sécheresse prolongée (plus de 8 jours sans pluie). Dans ce cas, arrosez les massifs le soir, à la dose de 5 l/m2. Les espèces de sols secs n’ont besoin d’eau qu’après une absence de pluie de plus de 10/12 jours.
Les vivaces cultivées en pot doivent être arrosées au même rythme que les autres plantes de la composition, en moyenne une fois par semaine lorsque la température est inférieure à 20 °C, deux fois par semaine jusqu’à 25 °C, tous les deux jours jusqu’à 28 °C et quotidiennement s’il fait plus chaud.
Ne mouillez pas les feuillages duveteux pour éviter l’apparition de taches cryptogamiques.
Mon conseil : pour obtenir une croissance harmonieuse, associez des plantes qui exigent une teneur d’humidité similaire, cela vous simplifiera par ailleurs les interventions d’arrosage.
Entretenir
Tuteurez les vivaces de grande taille (aster, marguerite d’automne, phlox, soleil vivace, verge d’or, etc.), afin d’obtenir une végétation cohérente et bien érigée. Pour associer efficacité et discrétion, utilisez des tuteurs circulaires grillagés maintenus sur des piquets, que vous placez au-dessus de la touffe au départ de la végétation. Les tiges passent à travers le grillage et le dissimulent tout en étant maintenues verticalement. Vous pouvez aussi planter quatre piquets à la périphérie de la touffe et les relier avec un fil transparent en nylon. Une autre méthode tout aussi discrète et efficace, consiste à planter des fagots (branchages fins) en tipi au-dessus de la touffe.
Supprimez les fleurs fanées au fur et à mesure qu’elles se forment, cela stimule l’apparition de nouveaux boutons floraux ce qui prolonge la durée de la floraison. Chez certaines espèces, cela permet une remontée de floraison en fin d’été.
En automne, rabattez (coupez court) toute la végétation qui fane chez les espèces caduques. Dans les régions au climat rigoureux, couvrez les souches des espèces frileuses (gunnera, hélianthème, kniphofia, macleaya, penstemon, sauge, etc.) avec un bon lit de feuilles mortes ou de frondes de fougères bien sèches, de mulch d’écorce ou de paille hachée qui va constituer une couverture protectrice bien aérée. La pose d’un voile d’hivernage, si elle manque d’esthétique, constitue également une protection efficace.
Mon conseil : laissez les inflorescences des graminées et des ombellifères (angélique, astrantia, berce, cerfeuil vivace, fenouil, panicaut, seseli, etc.), voire de la sauge de Jérusalem (Phlomis) et des échinacéas sécher sur la plante et attendez la fin février ou même la mi-mars pour les couper. En effet, lorsqu’elles se recouvrent de givre en hiver, on dirait de véritables bijoux vivants d’un effet graphique incomparable.